Premiers fonds pédogéochimiques urbains de la Base de Données des analyses de Sols Urbains - BDSolU - Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie
Communication Dans Un Congrès Année : 2025

First pedogeochemical backgrounds with Urban Soils Analyses Data Base - BDSolU

Premiers fonds pédogéochimiques urbains de la Base de Données des analyses de Sols Urbains - BDSolU

Hélène Demougeot-Renard
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1475879
Baptiste Sauvaget
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1475880
Chantal De Fouquet
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1475881
Nicolas Saby
Christine Le Bas
Antonio Bispo

Résumé

Les agglomérations urbaines, si l’on écarte leur empiètement sur les territoires agricoles, s’étendent sur des sols souvent mal connus ou sur des remblais de qualité douteuse, parfois impactés par des décennies d’histoire et d’activités artisanales et industrielles. Le fond pédogéochimique y est donc fortement anthropisé. Dans un contexte de croissance constante du taux de population vivant en ville, la connaissance de la qualité chimique des sols urbains devient une préoccupation prépondérante, partagée par de nombreux pays. Comme plusieurs d’entre eux, la France a adopté une politique d’encadrement des sites et sols pollués, fondée sur la gestion des risques sanitaires et environnementaux suivant l’usage des milieux. Or, celle-ci ne comprend pas de recueil de valeurs guides permettant de statuer sur l’état des sols. En cas de suspicion de pollution, la démarche commence par la comparaison de l’état du sol considéré à celui des sols « sains » voisins de la zone d’investigation. Il s’agit de différencier, parmi les concentrations de substances observées dans les sols, la part habituellement présente dans la zone, le fond pédogéochimique anthropisé (FPGA), de celle attribuable aux activités du site étudié (MEEM, 2017). De plus, les terres excavées, longtemps considérées comme des déchets une fois franchi le périmètre de leur site d’origine, et déposés en Centre de Stockage de Déchets (CSD), sont peu à peu entrées dans une logique d’économie circulaire. Leur valorisation, fondée sur la compatibilité avec le FPGA du site receveur, est devenue l’objet d’importants enjeux. Pour répondre à ces besoins, l’ADEME et le BRGM ont signé en 2010, 2014, puis en 2018 en partenariat avec INRAE et eOde et avec l’appui de Mines Paris, des conventions pour la détermination des gammes de teneurs habituellement rencontrées pour les principales substances minérales (métaux, métalloïdes) et organiques (hydrocarbures aromatiques polycycliques, polychlorobiphényles, dioxines, furanes) présentes dans les sols urbains (projet Fonds pédoGéochimiques Urbains, FGU). En produisant ces FPGA urbains avec la Base de Données des analyses de Sols Urbains (BDSolU) le BRGM vise à aider les aménageurs et les décideurs urbains impliqués dans la gestion des sites (potentiellement) pollués en apportant les données indispensables à l’engagement d’un diagnostic de site ou d’une démarche de gestion des terres excavées. Les informations recueillies peuvent également servir dans le cadre d’interprétations de l’état des milieux, d’aménagements urbain (jardins collectifs, projets d’agriculture urbaine), d’études sanitaires, d’états des lieux préalables à l’implantation d’installations classées, ou d’états des lieux post accident. A partir de 2021, le BRGM a rejoint le Groupement d’Intérêt Scientifique Sol (GIS Sol) pour y poursuivre, en interaction avec INRAE, le développement de la BDSolU et la mise au point de l’interopérabilité des données de leurs bases respectives.
Le projet FGU (Fonds pédoGéochimiques Urbains) réalisé au cours de trois conventions entre l’ADEME et le BRGM (2009-2014, 2014-2018, 2018-2022) avait pour principal objectif la détermination de fonds pédogéochimiques anthropisés en milieu urbain sur l’ensemble du territoire national. Ces référentiels sont au cœur des démarches de gestion des sites et sols (potentiellement) pollués, en particulier pour mener à bien les diagnostics des sites potentiellement pollués et valoriser les terres excavées. Pour atteindre cet objectif, une base de données des analyses de sols urbains, BDSolU, a été construite afin d’y bancariser les résultats d’analyses obtenus par divers projets relatifs à des aménagements urbains ou à la détermination de fonds locaux ou régionaux. Au terme de la 3e convention FGU, la BDSolU compte près de 163 000 analyses pour 4 000 échantillons analysés. Ces travaux ont aussi conduit à la mise au point d’une méthode propre à déterminer les lignes de base des fonds pédogéochimiques anthropisés et à les restituer au public. Depuis 2021, le Groupement d’Intérêt Scientifique Sol (GIS Sol) compte la BDSolU au nombre de ses programmes. Dans ce cadre, les prochains travaux ont pour ambition l’augmentation du nombre d’analyses bancarisées, l’amélioration de l’ensemble de la chaîne de production de résultats et la mise au point de l’interopérabilité entre les données des bases BDSolU et DoneSol d’INRAE.
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Jean-François_BRUNET_RNR_SSP2025 21 11 2024.pdf (204.46 Ko) Télécharger le fichier
Origine Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-04826938 , version 1 (09-12-2024)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04826938 , version 1

Citer

Jean-François Brunet, Stéphane Belbeze, Etienne Taffoureau, Cécile Le Guern, Hélène Demougeot-Renard, et al.. Premiers fonds pédogéochimiques urbains de la Base de Données des analyses de Sols Urbains - BDSolU. 5e Rencontres Nationales de la Recherche sur les sites et sols pollués, ADEME, Feb 2025, Paris, France. ⟨hal-04826938⟩
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