Cette collection rassemble les références des publications dont au moins l'un des auteurs est affilié au Céreq (titulaire ou associé) ou publiées dans l'une des collections du Céreq. Ces références sont parfois accompagnées du document en texte intégral.
Créé en 1971, le Centre d’études et de recherches sur les qualifications est un pôle d’études et de recherche au service des professionnels, des décideurs, des partenaires sociaux et plus largement de tous les acteurs de la formation, du travail et de l’emploi.
Sous la double tutelle du ministre chargé de l'éducation et du ministre chargé de l'emploi, le Céreq porte, depuis près de 50 années, un regard éclairé sur les questions liées au rôle de la formation initiale et continue dans les parcours professionnels, à l’insertion professionnelle des jeunes, à l’évolution des métiers, du travail, des compétences et des certifications.
Le Céreq comporte un réseau de 12 centres associés implantés dans des unités mixtes de recherche ou des équipes d'accueil. Ce réseau lui permet d'approfondir les analyses sur les dynamiques formation-travail-emploi et de développer des recherches. Au total, le potentiel d'études et de recherche du Céreq est composé de plus de 70 chargés d'études et plus de 100 chercheurs partenaires.
Une enquête conduite auprès de jeunes ex-volontaires en service civique montre que les effets de celui-ci en matière d’aspirations professionnelles agissent dans le sens d’un relèvement, d’un infléchissement ou d’une continuité, selon la structure des ressources scolaires, sociales, économiques possédées. Ainsi, un faible niveau de diplôme ne condamne pas toujours le service civique à s’apparenter nécessairement à une simple parenthèse enchantée : une relation positive avec le tuteur est de nature à ouvrir, pour les jeunes les moins bien dotés scolairement, des perspectives d’avenir ajustées, mais réelles.
Cet article vise à questionner les formes de jeunesse étudiante en considérant deux éléments cardinaux : le type d’études et l’autonomie résidentielle. Il s’agit d’analyser comment ces dimensions se combinent dans la trajectoire du jeune afin d’appréhender différents parcours étudiants-types. Est ici interrogé le degré de démocratisation de ces parcours, d’une génération à l’autre, dans un contexte de massification plutôt stabilisé entre les années 90 et 2000. Les résultats éclairent de nouvelles inégalités et confirment une forme de polarisation scolaire et sociale des parcours étudiants qui se renforce dans le temps. Une partie de la jeunesse étudiante a plus de chances de décohabiter et d’intégrer des filières sélectives, quand une autre partie, sous dépendance familiale et en études professionnelles, cumule vulnérabilité scolaire et sociale.
Cet article propose de mettre en lumière le renouvellement profond du contexte dans lequel se meuvent les OPCA (Organisme paritaire collecteur agréé) depuis 20 ans, jusqu’au seuil de la réforme de 2018 qui les verra se transformer en OPCO (Opérateur de Compétences). L’observation de quatre OPCA permet ainsi de dresser le constat d’une transformation structurelle de leurs interventions et de leur offre de services au fil des réformes législatives ; réformes qui seront sources de multiples tensions devant lesquelles les OPCA montreront une réelle capacité d’adaptation. Émerge alors la figure d’un OPCA devenu véritable intermédiaire sur le marché du travail. Ce changement majeur, souvent passé inaperçu, viendra perturber la professionnalité et l’identité même du métier de conseiller au sein de ces organismes. Aussi, la relative réussite de cette conversion institutionnelle provient en grande partie de leur capacité à l’ambidextrie.
Cette contribution cherche à comprendre comment se construit l’expérience dans le cadre de parcours individualisés de formation. L’objectif est de faire sortir ce questionnement des seuls champs de l’éducation et du contexte d’apprentissage pour s’intéresser à l’expérience elle-même. À partir de l’analyse d’une quarantaine d’entretiens menés auprès d’animateurs socioculturels engagés dans une démarche VAE (validation des acquis de l’expérience), cet article met en perspective la construction de cette expérience et révèle comment celle-ci met en tension la subjectivité des individus ou, à l’inverse, participe à la dynamique de construction identitaire.
L’analyse des parcours d’insertion a fortement progressé ces dernières décennies. Les méthodes quantitatives ont permis de catégoriser les parcours grâce à des méthodologies qui sont devenues robustes (analyse des correspondances multiples avec classification ascendante hiérarchique, carte de Kohonen, analyse harmonique, appariement optimal...). Les approches qualitatives ont souligné la prégnance d’éventuels points de bifurcation, notamment grâce aux méthodes des récits de vie. Le parcours scolaire antérieur, l’origine sociale, le sexe, les territoires… sont venus progressivement compléter l’analyse des trajectoires. Il est alors utile de mieux comprendre ce qui rend possible, ou impossible, les différents parcours identifiés. Le présent numéro illustre certaines facettes de la différenciation des parcours.
Ainsi, Noémie Olympio et Valérie Germain questionnent l’influence de l’autonomie résidentielle sur les parcours étudiants. Certains ont plus de chances de décohabiter et d’intégr...
Rubrique réalisée en collaboration avec le centre de documentation du Céreq
Azéma, Ariane ; Champollion, Pierre ; Coursodon, Damien ; Frouillou, Leïla ; Hardouin, Magali ; Lauer, Christine ; Marx, Lisa
Lyon : ENS Editions, 2020. - 107 p. - (Entretiens Ferdinand Buisson)
Il a été longtemps été considéré que l'échelle nationale était la seule compatible avec les objectifs d'égalité du système éducatif en France. Cette « indifférence » de l’école à ses territoires a été remise en cause depuis quarante ans. Les recherches sociologiques ont, d’une part, montré que l’uniformité nationale formelle pouvait s’accommoder de larges inégalités réelles de traitement des élèves. La décentralisation et les politiques d’éducation prioritaires initiées dans les années 1980 ont, d’autre part, amendé le pilotage strictement national de l’éducation. Ce débat est toujours d’actualité, comme le montrent par exemple le lancement de « Cités éducative...
Les reconversions professionnelles radicales d’anciens cadres hautement qualifiés suscitent un véritable engouement médiatique, mais n’ont pas fait l’objet d’une analyse sociologique approfondie. Cet article vise une compréhension de ces trajectoires a priori improbables, en s’appuyant sur l’observation de 14 cas emblématiques de reconversions radicales de diplômés de grandes écoles de management. Si ces reconversions peuvent s’apparenter à de véritables ruptures biographiques et sont mises en récit dans une opposition plus ou moins intense entre le passé et le présent, on observe pourtant des continuités. Ainsi, la reconversion réactive certaines dispositions intériorisées lors de la socialisation en grande école de management, démontrant finalement une certaine cohérence sociologique.
La formation professionnelle initiale française a connu un processus de scolarisation à partir du milieu du XXe siècle, sous l’influence du modèle de la forme scolaire. La présente étude analyse le cas d’une initiative du secteur privé, encore trop peu connue, apparue à la fin du XIXe siècle et désormais en expansion sur le territoire français : les écoles de production. En pratiquant un apprentissage en école, mais en condition de production réelle, elles rompent avec la forme scolaire de la formation professionnelle. L’enquête montre cependant qu’elles s’inscrivent dans le paysage institutionnel via la préparation des diplômes nationaux.