Introduction : Les sages-femmes cliniciennes sont des piliers essentiels de la formation des étudiants en sciences maïeutiques. À l’heure où les écoles de sages-femmes quittent le coeur des maternités pour s’intégrer à l’université, il est intéressant de se demander si ce rôle de transmission est encore ancré chez les sages-femmes au même titre que leur mission auprès des femmes, du couple et du nouveau-né. Objectif de l’étude : Définir la motivation des sages-femmes à transmettre leur art aux étudiants sages-femmes et déterminer les facteurs pouvant l’influencer. Matériel et Méthode : Étude multicentrique, qualitative, à visée compréhensive, fondée sur des concepts issus des Sciences Humaines et Sociales. Réalisée à l’aide de seize entretiens semi-directifs avec des sages-femmes issues de six maternités du département du Nord. Résultats : En majorité, la motivation des sages-femmes, est sous tendue par la profession elle-même qui leur dicte une certaine ligne de conduite, à savoir, le devoir de transmission mais aussi par la société, car elles doivent assurer la future génération de sages-femmes. Le souvenir de leur formation, leur expérience professionnelle mais aussi la quantité de travail et le nombre d’étudiants sur une garde influent sur la motivation et sur l’accompagnement des étudiants par les sages-femmes. Conclusion : Cette étude a permis de mettre en évidence que les sages-femmes se sentent toujours concernées par ce devoir de transmission. Le CHU, ne semble pas être un endroit privilégié pour encadrer correctement des étudiants. Cependant, le caractère régional de notre étude ne nous permet pas de généraliser ces conclusions, il pourrait être pertinent d’étendre ce travail à l’échelon national.