OBJECTIF : Montrer les avantages (et inconvénients) des deux prises en charges de l'accouchement physiologique au sein du Centre hospitalier de Lens. MÉTHODE : Étude quantitative, observationnelle, rétrospective et comparative basée sur les dossiers des patientes ayant accouché dans le cadre d'un accouchement physiologique sans péridurale au centre hospitalier de Lens. Sont compris : les accouchements en salle nature par les sages-femmes hospitalières et en plateau technique par les sages-femmes libérales. RÉSULTATS : 90 dossiers ont été inclus : 28 en plateau technique et 62 en salle nature. Le CH Lens étant la seule maternité à proposer le suivi global, les patientes en plateau technique sont 3 fois plus éloignées de la maternité que les patientes de salle nature. Les sages-femmes hospitalières et libérales font peu d'amniotomie (27,7% et 7,1%) et plus tardivement (environ 9 cm de dilatation). Le taux d'épisiotomie est très bas (3,2% en hospitalier et 0% en libéral). Dans les deux prises en charges, les patientes se mobilisent et accèdent au matériel disponible en espace physiologique. Les sages-femmes libérales ont moins recours à l'ocytocine pour la délivrance et le post-partum par rapport aux sages-femmes hospitalières. Même si l'ensemble des équipes ne l'utilise pas en systématique. Enfin, parmi les patientes en suivi global, 60% des patientes sortent de la maternité dans les 3 heures qui suivent l'accouchement. CONCLUSION : Les accouchements physiologiques au CH Lens s'inscrivent dans une démarche de respect de la physiologie et de la patiente. L'ensemble des pratiques ont tendance à aller dans le sens des dernières recommandations de l'OMS de 2018.