Abstract : Though environmental degradations appear today as a major driver of migration flows, the debate about the definition of the relationship between environment and migration remains vivid. In public debates, many terms exist to qualify those who have to migrate because of environmental disruptions: this has lead to controversies surrounding the use of these different terms. This article attempts to document this controversy through a study of the different uses of these terms in public debates online. In order to do so, we have used a new digital method that has allowed us, thanks to a search on Google.com, to collect webpages where the discussion on the different definitions of these migrations was most visible. Building on an analysis of the expressions contained in these webpages, we have generated semantic maps that show which terms are associated with each other: in particular, which actors, places and concepts were connected to the most terms. These maps reflect the polymorphic reality of these migrations, but also the categorical void that surrounds them.
Résumé : Si les dégradations de l’environnement apparaissent aujourd’hui comme un facteur majeur de migrations, le débat concernant la définition du lien entre environnement et migration reste profondément ouvert. Un très grand nombre de termes occupent aujourd’hui l’espace public pour désigner ceux qui doivent se déplacer à cause de dégradations de leur environnement, générant ainsi une controverse sur l’usage des différents termes. Cet article essaie d’éclaircir cette controverse en étudiant les usages de ces termes dans le débat public sur Internet. Pour ce faire, nous avons employé une nouvelle méthode numérique qui nous a permis, à travers l’interrogation du moteur de recherche Google.com, de collecter les pages web où la discussion autour des différentes définitions de ces migrations était la plus visible. Grâce à une analyse des expressions contenues dans ces pages, nous avons obtenu des cartes sémantiques qui ont nous permis de voir quels termes étaient associés les uns aux autres : en particulier, à quels acteurs, lieux ou concepts les différents termes étaient les plus connectés. Ces cartes révèlent la réalité polymorphe de ces migrations, mais aussi le vide catégoriel qui les entoure.