. Manière-dont-se-combinent-la-naissance-d'aphrodite, On peut en déduire qu'Éros reste actif, mais qu'Aphrodite donne une dimension nouvelle à cette activité. De fait, le poème prend le temps de localiser la nouvelle déesse (v. 192 s.), de la nommer en expliquant l'origine de ses diverses appellations (v. 195-200), et, chose tout à fait nouvelle, de définir sa part d'honneur (v. 203-206), notion si importante dans la suite de la Théogonie, puisque cette stricte répartition des privilèges entre dieux est le fondement de l'équilibre du monde, comme le comprendra définitivement Zeus 33. La castration, contrairement à ce que pense Jean-Pierre Vernant 34 , ne met pas fin à l'Éros primordial. L'action d'Éros, grâce à Aphrodite, qui en est la médiation identifiée, se situe désormais dans un espace défini et clair 35 et s'effectue sur un mode concret, que dit déjà l'escorte d'Himeros (le désir amoureux) et que viennent préciser les attributs d'Aphrodite 36. Parmi ces attributs, il en est deux qui doivent attirer l'attention : outre des conversations des filles, des sourires, de la douce joie et du miel de la tendresse, Aphrodite est dotée des tromperies (ej xapav tai) et de la fameuse philotès 37. On comprend bien comment tout cela appartient au jeu de la séduction et de l'amour

. Enfants and . La-ruse-vengeresse-de-terre, Le fait que l'union de Cronos avec Rhéa soit dite ej n filov thti (v. 625) montre bien que le conflit n'est pas nécessairement lié à l'absence de philotès, ou à une philotès « pervertie », pour reprendre les termes d'A. Bonnafé (voir, entre autres, p. 82), mais à un Éros, une pulsion du désir, qui ne peuvent être menés à terme. Zeus, lui, a bien compris la leçon (voir l'épisode de Mètis, v. 886-900), pp.453-506

A. Voir-déjà and . Bonnafé, pour qui « le mouvement vers l'existence » est le même, mais prend un contour social et physiologique (op. cit, p.32

. Ces-enfants-sont-peine, . Oubli, . Faim, . Tourments, and C. Mêlées, Meurtres et Massacres d'hommes, Disputes, Discours menteurs et Conflits de discours, Mise à mal des lois, pp.226-232