Et alia manu : Les notes non autographes dans les actes pontificaux antérieurs à 604
Résumé
Drawing on Karl Silva-Tarouca’s work on what is commonly referred to as « chancery notes » in Diplomatic Studies, especially his Nuovi studi sulle antiche lettere dei papi (1931), this paper proposes to reconsider these notes, which are generally attributed to the ancient period of the chancery of the Roman Church. The following notes are analysed (by going back each time to the sources) : 1. epistula uniformis ; 2. et alia manu and its derivatives ; 3. a pari(bus) ; 4. Et subscriptio and the annotations related to it ; 5. data ut supra, per illum and the related forms ; 6. usque hic illi or ad illum ; 7. contuli ; 8. accepta or acceptum ; 9. notavi. Following this analysis, there is a small excursus on the abbreviation GL, since it is also associated by specialists with the ancient chancery practices. The goal here is not to provide solutions to the innumerable unanswerable questions arising from all of these elements, but rather to establish hypotheses, via an up-to-date status quaestionis, in order to measure the effectiveness of their link with the ancient offices of the papal chancery.
En partant des travaux de Karl Silva-Tarouca sur la réalité qui est communément qualifi ée de « notes de chancellerie » par la Science diplomatique, principalement de ses Nuovi studi sulle antiche lettere dei papi (1931), le présent article propose de revenir sur lesdites notes qui sont généralement attribuées à la période antique de la chancellerie de l’Église romaine. Sont ainsi passés en revue (en retournant chaque fois aux sources) : 1. epistula uniformis ; 2. Et alia manu et ses dérivés ; 3. a pari(bus) ; 4. et subscriptio et les annotations qui s’en rapprochent ; 5. data ut supra, per illum et les formules connexes ; 6. usque hic illi ou ad illum ; 7. contuli ; 8. accepta ou acceptum ; 9. notavi. À l’issue de cette analyse, on retrouve un petit excursus sur l’abréviation GL, puisqu’elle est aussi associée aux pratiques antiques de chancellerie par les spécialistes. L’objectif n’est pas ici d’apporter des réponses aux innombrables questions insolubles qui sont posées par l’ensemble de ces éléments, mais plutôt d’établir des hypothèses, via un état à jour de la question, dans le but de mesurer l’effectivité de leur lien avec les bureaux antiques de la chancellerie pontificale.