Exégèse d’un zoonyme oublié : le basilic κινάδης
Résumé
Dans un passage d’Aelius Promotus à verser au compte de Bolos de Mendès, le basilic est également appelé κινάδης. Ce terme curieux devait désigner à l’origine un animal « mordant » et il a été dans un deuxième temps rattaché à l’expression homérique « chien d’Hadès » (κύων Ἅιδος) qui sert à désigner Cerbère. C’est ce que l’on peut déduire de deux fragments d’Hécatée de Milet où le logographe effectue une relecture rationaliste de l’exploit célèbre d’Héraclès au cap Ténare. Il apparaît ainsi d’abord qu’Hécatée fondait certaines de ses analyses sur la connaissance de la faune et de l’étymologie, fût-elle fantaisiste, et ensuite qu’il avait lui aussi entendu parler du serpent libyen kinadès, plus connu sous le nom de basilic, ce qui confirme l’ancienneté du terme utilisé par Bolos.