Apolline: conception et déploiement d'un réseau de mesure de la qualité de l'air par microcapteurs
Résumé
Plusieurs laboratoires de l’Université de Lille ont uni leurs compétences au sein du projet APOLLINE (Air Pollution and Individual Exposure), pour concevoir, valider et déployer une infrastructure complète destinée à l’étude de la qualité de l’air, intérieur comme extérieur, et de l’exposition individuelle des personnes. Ce réseau a été également pensé dès le départ comme un outil d’éducation ou de sensibilisation des publics.D’une part, des noeuds de capteurs fixes, principalement destinés à être installés dans les bâtiments, sont composés de capteurs électrochimiques pour la quantification de NO, NO2, CO, O3, SO2, infrarouge pour CO2, et PID pour les COV, d’un compteur optique de particules (16 classes de taille entre 0.4 et 16 μm), et de capteurs pour les paramètres physiques (P, T, RH, lumière, son).D’autre part, des capteurs mobiles autonomes construits autour d’un compteur optique de particules (6 classes de taille entre 0.4 et 10 μm) permettent des mesures géolocalisées des concentrations particulaires.Les différents noeuds transmettent en continu les mesures par Ethernet ou par diverses technologies sans fil (Wifi, BlueTooth, LoRA) vers la plateforme APISENSE® de l’INRIA, pour visualisation et analyse à distance en temps quasi-réel.Les capteurs fixes ont été déployés principalement dans les bâtiments de l’Université de Lille depuis juillet 2018, avec des résultats sur la qualité de l’air et sur le taux d’occupation des bâtiments. Les capteurs mobiles sont utilisés depuis 2017 notamment pour l’étude de la qualité de l’air dans le métro, en air extérieur dans l’agglomération lilloise, ainsi que pour des expériences de science participative ciblant l’exposition individuelle.