Apolline: le réseau lillois de mini-capteurs
Résumé
La multiplication des pics de pollution à Lille inquiète fortement les citoyens. Malheureusement, les stations de mesures des ASQAA sont spatialement trop éloignées, et les observations sont trop peu fréquentes pour observer rapidement des phénomènes très localisés induisant un risque pour la santé de la population. Les prévisions sur les évolutions des concentrations en polluants se révèlent alors généralement imprécises à une échelle fine. Un consortium de laboratoires de recherche (PC2A, LOA, INRIA, IRCICA de l’ULille et le LISIC de l’ULCO) a décidé de s'attaquer à ce problème en créant le projet Apolline (Air Pollution and Individual Exposure). Apolline permet le développement de nœuds de capteurs miniatures mesurant la concentration de différents polluants dans l'atmosphère.
Une des applications consiste à équiper des volontaires de capteurs portables mesurant la concentration de particules dans l’air. Ces données sont envoyées par les smartphones des volontaires vers un serveur ou elles sont anonymisées (Apisense®). L’analyse des données permet de construire des cartes où l'on peut repérer les concentrations anormales de polluants et de suivre l’évolution de ces panaches. Cette approche ouvre de nombreuses perspectives en matière de suivi des flux de polluants et de prévision des risques sanitaires et environnementaux.