Les recherches menées sur la reconnaissance des mots s’inscrivent dans le domaine de la psycholinguistique, discipline dont l’objectif est d’étudier les processus psychologiques qui sous-tendent la compréhension et la production du langage humain. Apparue dans les années 1950, elle a émergé de façon concomitante à la révolution cognitive, initiée notamment par les travaux de Noam Chomsky sur la Grammaire universelle. Dans la lignée de l’approche cognitiviste, qui considère le fonctionnement mental du point de vue du traitement de l’information, la psycholinguistique cherche à décrire comment le système cognitif humain traite le langage en internalisant, stockant et transformant en symboles, des entrées sensorielles. Cette activité cognitive aboutit à l’élaboration de représentations. Les travaux menés en psycholinguistique cognitive sont centrés autour de cette notion. L’écriture est une forme de représentation de la langue orale, par l’intermédiaire de codes particuliers. La reconnaissance des mots écrits, qui consiste à associer à un stimulus écrit une signification, nécessite donc de disposer de connaissances sur la façon dont les mots sont représentés à l’écrit.