Surcharge et engorgement des urgences : la réponse durable du modèle des PASS
Résumé
Malgré l’affectation de moyens supplémentaires après chaque séquence de mobilisation de personnels ou de crise de santé publique comme la canicule de 2003, les services d’urgence semblent enlisés dans une crise durable. Les images de salles d’attente bondées, de patients allongés sur des brancards de fortune, de médecins et d’infirmières épuisés et excédés symbolisent, pour les médias mais aussi pour les décideurs politiques, la « crise » de l’hôpital public. Une des solutions à cette crise résiderait dans une organisation plus industrielle et productiviste, par le biais notamment de la mise en place d’indicateurs du type « temps d’attente ». Pourtant, ce type de réponse accentuerait plutôt les difficultés en incitant les personnels soignants à ignorer l’intrication des problématiques médicales, sociales et psychologiques de la plupart des usagers des services d’urgence. Or, il existe un modèle d’organisation qui relève le défi de la prise en compte, dans la durée, de la globalité et de la complexité des cas, et qui mériterait d’être soutenu et étendu : les permanences d’accès aux soins de santé.