«Divórcio e conceção de família em Domus (1931), de Alfredo Cortês»
Résumé
Intégrée par Duarte Ivo Cruz dans le “cycle catholique” ou d’“apologétique chrétienne”, Domus, pièce en 3 actes (1931) d’Alfredo Cortês, tourne autour de la question sensible du divorce. Ce droit reconnu par la loi depuis l’implantation de la république sera la cible de plusieurs tentatives de restriction et d’abolition notamment dans les années 30. La dialectique des personnages et de leurs points de vue, avec l’intervention de celle qui est sans doute la figure la plus politiquement engagée de Cortês (Rui, le bolcheviste, frère de l’héroïne en quête d’émancipation), permet de questionner, parfois de façon radicale, certaines institutions bourgeoises telles que le mariage et la famille. Cependant et comme c’est souvent le cas dans le théâtre de cet auteur, après un débat d’idées très osé, survient un épilogue invraisemblable où le pathos est mis au service d’un retour aux valeurs traditionnelles. Même si à un moment donné la pièce semble dénoncer certains atavismes politiques et moraux et de prôner l’émancipation féminine, elle finit surtout par mettre en garde le public contre “l’impudeur” et le “danger anarchiste” sous-jacents à certaines idées progressistes.