Analyser les déplacements autonomes des personnes présentant une déficience intellectuelle : L’intérêt d’une approche par triangulation théorique et méthodologique
Résumé
La grande majorité de nos activités quotidiennes requièrent de se déplacer de façon autonome au sein d’environnements familiers ou nouveaux. Chez les personnes qui présentent une déficience intellectuelle on observe une forte restriction des déplacements bien que l’accès à la communauté et aux ressources disponibles soit inscrit dans les recommandations internationales et les préoccupations des pouvoirs publics (convention des Nations Unies, 2010 ; loi de l’égalité des chances et de participation à la citoyenneté, 2005). Moins étudiée que d’autres questions telles que l’éducation et la formation, la citoyenneté, l’emploi ou l’habitat ; la mobilité des personnes déficientes intellectuelle est, toutefois, explorée à travers différentes disciplines relevant des sciences humaines et sociales (Géographie, Sociologie, Sciences de l’éducation, Psychologie, Transports, etc.). Ces disciplines ont séparément étudié la mobilité quotidienne des personnes présentant une déficience intellectuelle sous un angle particulier, mobilisant ainsi des cadres conceptuels, théoriques et des techniques méthodologiques différents. L’objectif de cette communication consiste à discuter de l’intérêt voire la nécessité d’adopter une approche par triangulation (des sources, méthodes de recueil et d’analyse des données, des approches théoriques) en vue d’étudier les déplacements chez les personnes présentant une déficience intellectuelle compte tenu de la complexité de l’objet de recherche.