Cet article interroge la place de l’imagerie holographique dans des dispositifs de médiation innovants conçus à l’attention du grand public. Après une réflexion sur les logiques de création et de mise en médiation d’images hyperréalistes dans le cadre de programmes institutionnels de numérisation du patrimoine, nous proposons une analyse ethno-sémiotique de l’appropriation d’un dispositif holographique installé dans une médiathèque et permettant à des publics non spécialistes de visualiser des objets religieux précieux d’orfèvrerie médiévale appartenant à une collection muséale. D’un côté, nous considérons la manière dont les chercheurs et ingénieurs responsables de l’élaboration et l’amélioration du dispositif sont amenés à penser le rôle et la performativité de l’image dans la transmission des connaissances. De l’autre, nous mettons en avant la façon dont les médiateurs et les membres du public tentent de s’accommoder à l’équilibre entre les dimensions esthétique et cognitive de la mise en images et en médiation des objets du patrimoine.