Population-based incidence of lymphomas in the french nord-pas-de-calais region between 2001 and 2005: annual estimations and spatial analysis
Résumé
BACKGROUND: Non-Hodgkin's lymphomas (NHL) are the seventh most commonly diagnosed cancer in France. Nord-Pas-de-Calais is ranked as the region with the highest incidence of cancers and deaths by cancer in France. With its rich industrial past and its contrasted population densities between urban and rural territories, Nord-Pas-de-Calais represents a geographic area of interest to study the overall incidence of NHL and examine spatial variation of NHL incidence between the 170 cantons of the region.
METHODS: LYMPHONOR was a population-based multicentre retrospective study of patients residing in the Nord-Pas-de-Calais region and diagnosed with NHL between January 2001 and December 2005. Spatial distribution of NHL incidence in Nord-Pas-de-Calais was explored using two complementary approaches: adjusted smoothed standardised incidence ratio (SIR) and spatial scan statistics (detection of atypical clusters).
RESULTS: Between 2001 and 2005, 2132 new cases of NHL were diagnosed in the Nord-Pas-de-Calais region. In 2005, age-standardised NHL incidence rates were 10.2 and 7.0 cases per 100,000 person-years in male and female residents, respectively. No significant spatial disparities in NHL incidence were found within the Nord-Pas-de-Calais region. The age-adjusted smoothed SIR varied from 0.82 to 1.25 between cantons. Consistently, spatial scan statistics did not detect any significant atypical cluster of high NHL incidence.
CONCLUSIONS: Comparison with national data collected during the same period does not show an overincidence of NHL in the Nord-Pas-de-Calais region. In addition, no evidence for spatial heterogeneity and clustering of NHL incidence was found within this region. Future epidemiological research using large-scale registries is needed to better appraise spatial variation of NHL incidence in France and to investigate possible reasons for significant clusters.
Position du problème
Les lymphomes non hodgkiniens (LNH) représentent, par leur fréquence, le septième cancer le plus diagnostiqué en France. Le Nord-Pas-de-Calais est la région de France qui présente le taux d’incidence et de mortalité par cancer le plus élevé. De par son riche passé industriel et sa densité de population très contrastée entre zones urbaines et rurales, le Nord-Pas-de-Calais est un territoire géographique particulièrement adapté à l’étude de l’incidence du LNH et à la mise en évidence d’éventuelles disparités spatiales dans l’incidence de ce cancer entre les 170 cantons de la région.
Méthodes
LYMPHONOR est une étude multicentrique rétrospective en population générale portant sur les patients résidant dans la région Nord-Pas-de-Calais pour lesquels un diagnostic de LNH a été posé entre janvier 2001 et décembre 2005. La recherche d’une hétérogénéité spatiale dans l’incidence du LNH a été réalisée au moyen de deux approches complémentaires : calcul des ratios d’incidence standardisés (RIS lissés et ajustés sur l’âge) et statistiques de scan spatiales (détection d’agrégats atypiques).
Résultats
Entre 2001 et 2005, 2132 nouveaux cas de LNH ont été recensés dans la région Nord-Pas-de-Calais. En 2005, le taux d’incidence standardisé sur l’âge était de 10,2 pour 100 000 personnes-années chez les résidents de sexe masculin et de 7,0 pour 100 000 personnes-années chez les résidents de sexe féminin. Aucune hétérogénéité spatiale dans l’incidence du LNH n’a été mise en évidence dans la région Nord-Pas-de-Calais, les RIS lissés et ajustés sur l’âge variant de 0,82 à 1,25 entre cantons. De même, aucun agrégat atypique de sur-incidence du LNH n’a été détecté avec les analyses de scan spatiales.
Conclusion
La comparaison aux données nationales collectées sur la même période ne montre pas de sur-incidence de LNH dans la région Nord-Pas-de-Calais. Par ailleurs, cette étude n’a pas permis de mettre en évidence de disparités spatiales dans l’incidence du LNH ni d’agrégats atypiques de sur- ou sous-incidence. Il est donc nécessaire de conduire d’autres études épidémiologiques à plus grande échelle, notamment par le biais de registres, pour mieux évaluer la variation spatiale de l’incidence du LNH en France et en explorer les raisons éventuelles.