Les connaissances sur les retombées économiques de la marche sont encore très lacu-naires, ce qui n’incite guère l’État à agir en faveur des piétons. La marche connaît pourtant un incontestable renouveau depuis 20 ans, tant en milieu urbain que sur les sentiers de randon-née. La marche urbaine est cependant mal repérée par les présentations statistiques qui se contentent en général de n’évoquer que les déplacements exclusivement faits à pied, en ou-bliant notamment la marche intermodale et les déplacements à pied dans les lieux privés à usage public. Sur le plan des méthodes, l’étude rappelle les principaux outils de l’analyse éco-nomique nécessaires à l’appréhension du sujet et pointe les spécificités de la marche par rapport au vélo : l’approche technique du vélo est linéaire insiste sur les aménagements cy-clables, alors que celle de la marche est surfacique, concerne tous les espaces publics. Pas moins de huit impacts économiques de la marche ont pu être identifiés : celle-ci accroît l’accessibilité, optimise les transports publics, réduit les dépenses de transport, minimise les externalités négatives, économise l’espace, apporte d’importants bénéfices pour la santé, soutient le développement économique et intensifie les relations sociales. En outre, comme c’est le cas pour le vélo, la marche est un marché, car les déplacements à pied nécessitent des espaces publics de qualité ainsi qu’un équipement fait de vêtements, chaussures et autres accessoires. Les sommes en jeu sont considérables et se chiffrent en milliards d’euros. Le financement des dépenses des collectivités locales dans ce domaine ont besoin d’être soutenues par l’État. Il a paru ensuite utile de repérer les coûts et avantages de la ran-donnée pédestre. Enfin, l’étude s’est penchée sur le potentiel tant de la marche utilitaire que de la randonnée. La synthèse reprend l’ensemble des recommandations d’approfondissement faites tout au long de l’étude.