Article Dans Une Revue (Compte-Rendu De Lecture) Acta fabula : Revue des parutions pour les études littéraires Année : 2021

Powers of transgression: limits of language and poetic creation

Pouvoirs de la transgression : limites du langage & création poétique

Résumé

Each poetic word is [...] an unexpected object, a Pandora's box, from which all the virtualities of language fly out: it is therefore produced and consumed with a particular curiosity, a kind of sacred greed ». (p. 143) This quote from Barthes, while not intended to summarise Joanna Rajkumar's entire book Lines without Answers, provides us with some initial elements of reflection on the word poetry; elements that can act as a preamble to the author's reflection on the relationship of language and writing to their intrinsic limits. By comparing it to "a Pandora's box", Barthes reveals the ambivalence of this word, which opens to let evils escape, while preserving, within it, hope. Poetry as practised by Charles Baudelaire, Hugo von Hofmannsthal and Henri Michaux — the three poets on whom the author of this book focuses — seems to follow this movement outlined by Barthes, in the sense that it is placed in tension with its evils, or that which prevents it, limits it, abolishes it; a tension which, paradoxically, can be transformed into a force of (re)creation.
Chaque mot poétique est […] un objet inattendu, une boîte de Pandore, d’où s’envolent toutes les virtualités du langage : il est donc produit et consommé avec une curiosité particulière, une sorte de gourmandise sacrée ». Cette citation de Barthes, si elle n’a pas vocation à résumer l’ensemble de l’ouvrage de Joanna Rajkumar Lignes sans réponses, nous livre quelques premiers éléments de réflexion sur le mot poétique ; éléments qui peuvent faire office de préambule à la réflexion de l’auteure sur le rapport du langage et de l’écriture à leurs limites intrinsèques. En le comparant à « une boîte de Pandore », Barthes révèle l’ambivalence de ce mot, qui s’ouvre pour laisser s’échapper les maux, tout en conservant, en son sein, l’espérance. Or, la poésie telle qu’elle est pratiquée par Charles Baudelaire, Hugo von Hofmannsthal et Henri Michaux — les trois poètes sur lesquels se concentre l’auteure de ce livre — semble suivre ce mouvement dessiné par Barthes, dans le sens où elle est mise en tension avec ses maux, ou ce qui l’empêche, la limite, l’abîme ; tension qui, paradoxalement, peut se transformer en une force de (re)création.

Dates et versions

hal-04463458 , version 1 (17-02-2024)

Identifiants

Citer

Nina Bigot. Pouvoirs de la transgression : limites du langage & création poétique. Acta fabula : Revue des parutions pour les études littéraires, 2021, 22 (7), ⟨10.58282/acta.13649⟩. ⟨hal-04463458⟩
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