Est-il possible de réduire en sécurité l’utilisation du pH in utero en salle de naissance ? Analyse des pratiques - Université de Lille Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie Année : 2023

Est-il possible de réduire en sécurité l’utilisation du pH in utero en salle de naissance ? Analyse des pratiques

Résumé

Objective To evaluate our clinical practices since the implementation of different tools to reduce the use of pH in utero (pHiu) in the delivery room. Methods A single-centre retrospective study was conducted in our university maternity hospital of Lille from October 2016 to March 2021. All patients in labour with a vaginal delivery agreement, a fetus in cephalic presentation and no contraindication to perform a pHiu were included. Since 2019, team training in fetal heart rate interpretation and a change in birth room practices with the introduction of fetal scalp pacing have been implemented to reduce the use of pH in utero. In order to evaluate the impact on clinical practices, the rate of pHiu, the number of pHiu performed per patient, the rates of instrumental deliveries, caesarean sections and pH at birth below 7.0 were studied and compared over time. Results In total, 1515 patients had one or more pHiu during our study period, i.e. 7.3% (1515/20,562). The rate of pHiu decreased significantly from 2016 to 2021: in 2016, 12.1% (142/1171) of our sample had a pHiu during their labour, compared to 3.4% (33/963) in 2021. pH < 7.0 remained stable, ranging from 1.6 to 2.2%. Similarly, the rates of instrumental deliveries and caesarean sections remained stable, ranging from 17.7% to 21% and from 9.8% to 11.6%, respectively. Conclusion Improved knowledge of fetal physiology, awareness of teams of the limits of pHiu and introduction of fetal scalp stimulation have led to a decrease in the number of pHiu, without an increase in the rates of neonatal acidosis, instrumental deliveries and caesarean sections.
Objectif Évaluer nos pratiques cliniques depuis la mise en place de différents outils pour réduire l’utilisation du pH in utero (pHiu) en salle de naissance. Matériel et méthodes Une étude monocentrique rétrospective a été réalisée dans notre maternité universitaire du CHU de Lille d’octobre 2016 à mars 2021. Toutes les patientes en travail avec un accord de voie basse, un fœtus en présentation céphalique et ne présentant pas de contre-indication à la réalisation d’un pHiu ont été incluses. À partir de 2019, une formation des équipes à l’interprétation du rythme cardiaque fœtal et une modification des pratiques en salle de naissance avec l’introduction de la stimulation au scalp fœtal ont été mises en place afin de réduire l’utilisation du pH in utero. Afin d’évaluer l’impact sur les pratiques cliniques, le taux de pHiu, le nombre de pHiu réalisé par patiente, les taux d’accouchements instrumentaux, de césariennes et de pH à la naissance inférieurs à 7,0 ont été étudiés et comparés dans le temps. Résultats Au total, 1515 patientes ont eu un ou plusieurs pHiu sur notre période d’étude, soit 7,3 % (1515/20 562). Le taux de pHiu a significativement diminué de 2016 à 2021 : en 2016, 12,1 % (142/1171) de notre échantillon avaient eu un pHiu au cours de leur travail, contre 3,4 % (33/963) en 2021 (p < 0,001). Le taux de pH à la naissance < 7,0 est, quant à lui, resté stable et oscillait entre 1,6 et 2,2 %. De même, les taux d’accouchements instrumentaux et de césariennes sont restés stables, oscillant respectivement de 17,7 % à 21 % et de 9,8 % à 11,6 %. Conclusion L’amélioration des connaissances en physiologie fœtale, la sensibilisation des équipes aux limites du pHiu et l’introduction de la stimulation au scalp fœtal ont permis une diminution du nombre de pHiu sans augmentation du taux d’acidose néonatale, d’accouchements instrumentaux et de césariennes.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04543969 , version 1 (12-04-2024)

Identifiants

Citer

Louise Ghesquière, Marine Moreeuw, Elodie Drumez, Mélissa Gilbert, Sandy Hanssens, et al.. Est-il possible de réduire en sécurité l’utilisation du pH in utero en salle de naissance ? Analyse des pratiques. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie, 2023, Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie, ⟨10.1016/j.gofs.2023.03.005⟩. ⟨hal-04543969⟩

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