L'éloquence selon Charles Fourier
Résumé
At the turn of the century, Charles Fourier conceived, elaborated and described the utopia of a society based on harmony and the blossoming of passions. His utopia rests in part on the criticism of the political thinkers who preceded him (Fénelon) – also as writers. He also criticized the journalists who read his work and the false and untruthful work of the poets (Delille). To this end, on many occasions, he reflects on the powers and impotence of the eloquence that he twirls in these texts depending on whether he acknowledges (deplores) his lack of writing talent or accuses (and jealous) his opponents of possessing too much of it. The relationship with eloquence is at first sight a utilitarian one: as a means, the eloquence of this or that person is judged according to the ends attained.
Au tournant du siècle, Charles Fourier pense, élabore, décrit, l’utopie d’une société fondée sur l’harmonie et l’épanouissement des passions. Son utopie repose en partie sur la critique des penseurs politiques qui l’ont précédé (Fénelon) – aussi en tant qu’écrivains également. Il critique aussi les journalistes qui lisent son œuvre ou encore le travail faux et mensonger des poètes (Delille). A cet effet, à de nombreuses reprises, il réfléchit sur les puissances et impuissances de l’éloquence qu’il fait tournoyer dans ces textes selon qu’il reconnaît ( déplore) son manque de talent d’écriture ou qu’il accuse (et jalouse) ses adversaires d’en posséder trop. Le rapport entretenu avec l’éloquence est au premier abord chez lui un rapport utilitariste : en tant que moyen, l’éloquence de tel ou tel est jugée en fonction des fins atteintes.