A haut-niveau, les athlètes sont soumis à d’importante charges d’entraînement afin d’induire des adaptations. Les dommages musculaires sont souvent recherchés mais une induction trop importante de dommages musculaires augmente le risque de blessures. De plus, il existe une forte variabilité interindividuelle des dommages musculaires en réponse à un exercice inducteur de dommages musculaires. Dans ce cadre, l’identification de paramètres biologiques est d’intérêt afin d’individualiser au mieux la prise en charge des athlètes. L’objectif de notre étude est de caractériser des profils de réponse suite à un exercice inducteur de dommage musculaire. 70 sujets ont été soumis à un exercice de musculation sur presse à cuisse comprenant 8 séries de 10 contractions excentriques unilatérales à 85% de la force maximale. Un suivi biologique, pré, post exercice et à +24h, +48h et +72 a été effectué pour doser les concentrations sanguines en créatine kinase, myoglobine, lactate déshydrogénase et CRP-US. Les résultats mettent en évidence des cinétiques différentes entre les marqueurs biologiques : le pic d’augmentation de la concentration sanguine en myoglobine est atteint directement après l’exercice, tandis que le pic de CPK est atteint à J+24h. De manière intéressante, une corrélation entre les pics de concentration en CPK et en myoglobine est observée. Aucune variation significative n’est observée pour les autres paramètres. Une forte variabilité dans les réponses permet de catégoriser les individus en répondeurs et non répondeurs. Nos résultats supportent l’intérêt d’utiliser la mesure de la concentration en créatine kinase à J+24h et/ou de la concentration en myoglobine à l’issue de l’exercice pour étudier les dommages musculaires et la récupération qui suivent un exercice excentrique.