». Déradicaliser and «. Désidéologiser,

. Béraud, à travers toute une série de problèmes à la fois moraux et pratiques : l'imam est-il avant tout l'imam des détenus ou de l'établissement ? Doit-il participer aux CPU ? Quel type d'informations doit-il partager avec l'administration ? Estil un pacificateur en détention ? Un contrôleur des consciences ? De fait, au sein de l'un des QER avec qui nous avons beaucoup discuté à la fois formellement et informellement) avec l'imam intervenant au QER, celui-ci, sans pour autant participer aux CPU, joue un rôle important quoiqu'informel dans le processus d'évaluation lui-même, à travers les avis sur tel ou tel détenu que les professionnels (surveillants, éducateurs, psychologues) viennent récolter auprès de lui. Pour autant, la manière dont il envisage son intervention va audelà de l'évaluation proprement dite, et c'est de manière tout à fait assumée qu'il nous parle des finalités de son intervention au QER. Si, classiquement, il détaille sa mission de soutien spirituel et d'accompagnement religieux en prison, il explicite néanmoins ce qui constitue une spécificité du QER par rapport à une intervention « normale, les auteures analysent la place et le rôle des imams dans le « gouvernement de la prison, p.269, 2016.

. Le, juste une petite faille. Puis tout va se déconstruire, comme des dominos. Les personnes qui sont là sont obsédées par le dalîl

, Oui? sur la question de la lapidation, que j'aborde souvent. Dans le Coran, la lapidation est évoquée en cas d'adultère, mais il est inscrit qu'elle doit être appliquée "à moitié" dans le cas où elle concerne un esclave. Si, comme dans l'argumentaire de Daech, on considère que la lapidation c'est donner la mort, ça ne tient plus, Comment voulez-vous que l'on inflige la moitié de la mort ? » (imam)

, L'imam explique ainsi que son combat quotidien -même s'il a « perdu de nombreuses batailles » -consiste à déstabiliser les arguments de ceux qui se penchent davantage sur les hadîths sans en vérifier les fondements, que sur le texte coranique

, « Il se pose beaucoup de questions, sur la lapidation, sur les mains coupées, sur l'âge d'Aïcha. Je lui ai apporté des preuves. Il se questionne d'un point de vue religieux. C'est très bien

, « accès à une foi non violente » ou « lavage de cerveau à l'envers » ; dans tous les cas, il se focalise sur le système de croyances religieuses de l'individu, pour en démonter les erreurs logiques et la dérive idéologique. S'il ne participe pas officiellement à l'évaluation ni au CPU, il éclaire souvent informellement les autres professionnels de son propre point de vue sur tel ou tel détenu, Jalil assume le terme « déradicalisation », qu'il articule à d'autres notions : « désembrigadement

, À côté de ce travail d'accompagnement et d'apprentissage des textes coraniques et des pratiques spirituelles par les professionnels du culte, un autre spécialiste du discours religieux islamique opère au sein du QER : le médiateur du fait religieux, Medhi, qui a un statut de consultant. Celui-ci oriente une partie de son travail de manière similaire à celui de l'imam : la déconstruction d'un discours salafiste djihadiste. Il explique longuement cet effort

«. Quand, Je lui dis : "Même les protestants quand ils ont été persécutés en France, après la révocation de l'Édit de Nantes ou après le massacre de Saint Bart, ils ont fait la hijra ! Les juifs, après les musulmans, après la reconquista et l'inquisition, ils ont fait la hijra ! Toute minorité religieuse qui est persécutée dans les fondements mêmes de sa religion fait la hijra ! Voilà c'est quoi la hijra !" Après, je reprends les versets du Coran, la hijra des fils d'Israël de la terre d'Égypte, sous Pharaon. La hijra d'Abraham, de la terre de Canaan pour aller vers la Palestine, Tu voulais la hijra pourquoi ?" Il me dit : "Je sais pas, parce que c'est une obligation religieuse

, considèrent que la mise en oeuvre de la pluridisciplinarité produit des effets bénéfiques : « Moi, je trouve que ça ne fonctionne pas si mal. C'est important d'avoir la vision des autres. Les surveillants m'éclairent sur les livres en cellule ou sur les courriers, Malgré ces difficultés, quelques professionnels, et à des degrés variés selon les établissements

, Si les entretiens sont toujours individuels, et les dossiers attribués à un « trinôme » CPIP/psychologue/éducateur, l'ensemble des professionnels du SPIP intervenant au QER se réunit régulièrement, de manière informelle souvent, afin de discuter des profils des détenus, des interprétations de chacun, ou des écrits en cours : « Officiellement, on est un binôme, mais en réalité on travaille en équipe. On échange beaucoup. Que ce soit avec les éducateurs ou les CPIP, même ceux avec qui je ne partage pas de dossier. Ou avec l'autre psychologue pour les problématiques. On échange beaucoup. On se relit aussi. Évidemment, mon évaluation reste mon évaluation, Dans l'un des QER, la majorité des personnels dédiés à l'évaluation expliquent ainsi travailler en commun

, il est marqué par des « conflits de juridiction » entre professionnels et des rapports de force qui peuvent d'autant plus être vécus difficilement que les statuts des uns et des autres, pour le dire avec toute la prudence de l'euphémisme, ne sont pas tous marqués par la sécurité de l'emploi. Pour autant, les professionnels dépassent parfois ces difficultés et peuvent avoir le sentiment, au détour d'une discussion, d'avoir amélioré leur perception d'un détenu grâce au dialogue pluridisciplinaire. Mais d'autres difficultés se présentent, lorsqu'il s'agit de déterminer s'il

. L'évaluation-au-risque-de-la-performativité-«-c'est-compliqué-de-rester-nuancé, Être dans la nuance, c'est prendre le risque que l'interprétation la plus corsée soit prise en compte. Prenons le cas de [un détenu] qu'on a discuté en CPU tout à l'heure. J'ai essayé de nuancer un petit peu le discours des autres en disant que sa soeur était convertie. Je voulais juste que l'on prenne en compte ça dans son rapprochement familial qui était mis en question. Ce qu'on en a retenu, c'est qu'il avait peut-être poussé sa soeur à se convertir. Mais je n'ai jamais dit ça

, En pratique, nombreux sont ceux qui décrivent un choix contraint, acceptant d'aller en QER par peur de représailles pénales ou, plus concrètement, en vue de se rapprocher de leur famille à l'issue de la session, Officiellement, tous les détenus doivent donner leur accord pour venir au QER, et sont donc considérés comme « volontaires

«. Bon,

, Une minorité l'envisagent positivement, espérant que l'évaluation leur permettra de « comprendre » les raisons de leur engagement religieux et/ou leur donnera les « clés du désengagement ». Les autres -une majorité -sont inquiets quant à l'impact qu'aura l'évaluation sur leur futur parcours de détention

, Dans un tel dispositif d'observation et de contrôle, et a fortiori, lorsque l'on soupçonne d'avoir en face de soi des spécialistes de la dissimulation, peu d'acteurs, professionnels comme détenus, sont à même de savoir qui dit vrai, qui est authentique, et qui ment. C'est ce que nous analysons dans un premier temps ici. Malgré ce biais inhérent au dispositif, on l'a vu, les -À toutes les questions, il vous donne exactement ce que vous vous attendez. Il y a des contradictions aussi. Il se contredit sur certains points. Sur le long terme, il finit aussi par démontrer des failles? Ils sortent ce qu'ils pensent au plus profond d'eux. C'est pour ça qu'en fait, mon évaluation elle se fait en deux temps. Il y a ce qu'on appelle la période officielle de l'évaluation, qui est de deux mois, c'est sur les entretiens. Mais j'ai une autre évaluation que je fais dans le cadre des ateliers de contre-discours. Parce que là je vais découvrir quoi ? Je vais découvrir comment, Si la sociologie de la prison a depuis longtemps détaillé l'artificialité de la vie sociale en détention, dont le dispositif de contrôle et d'observation structure des faux-semblants, la culture du soupçon et les résistances fantasmées et réelles, le QER amplifie encore un peu plus cette réalité

, Certains osent évoquer Guantánamo, sans que l'on ne sache trop si cette référence s'appuie sur une connaissance fine ou pas du fiasco et de l'indignité de l'expérience américaine. Il s'agit alors de « les piéger, D'autres misent sur des formes de confrontation, plus viriles et alimentées par différentes formes de restriction

. «-je-vais-réussir-À-le-piéger-!-dans-un-mois, je vais être capable de t'expliquer exactement ce qu'il pense. Je vais aller le chercher sur des choses que je connais bien. Je vais aller le chercher sur le concept de démocratie en Islam? Leur idéologie, c'est un château de cartes : il suffit d'ébranler un élément pour que tout tombe. Je vais l'avoir. Il faut me laisser un peu de temps, mais je vais l'avoir. Je vais entrer dans son jeu? En fait, il va renter dans mon jeu, mais il ne va pas s'en rendre compte. Il va le découvrir en lisant son évaluation. Et franchement, une bonne humiliation intellectuelle

, Cette démarche serait inopportune d'un point de vue clinique, comme l'explique ce psychologue, critique de ses collègues obnubilés par la question de la taquiya, en relativisant et en universalisant la place du secret dans le monde social : « La taquiya, la taquiya, la taquiya. Certains n'ont que ce mot-là à la bouche. Mais on oublie que le secret est une composante de l'être humain. C'est naturel de cacher des choses. Quand j'ai exercé en libéral, il fallait au moins six mois pour que certaines personnes se livrent et me disent vraiment pourquoi ils venaient me voir, Pour autant, cette quête toujours renouvelée du « masque qui tombe » ne fait pas l'objet d'un consensus parmi les professionnels

, Malgré ces critiques, la stratégie globale qui semble s'imposer aux professionnels reste celle de « continuer à chercher pour trouver » afin de combler un manque d'objectivation d'éléments constitutifs d'une potentielle dangerosité, d'une dissimulation de l'ancrage idéologique ou de stratégies fortes et fines de contournements de l'institution. « Si on ne trouve rien

, Cette réalité n'est pas sans créer du dépit chez les professionnels qui tentent d'inscrire le processus d'évaluation dans le cadre plus large de l'insertion, de la prise en charge et de ? Authenticité versus autocontrôle

, ne serait-ce que pour se « changer les idées », « sortir un peu » de cellule, « discuter d'autres choses », ou au contraire « donner à voir » leur affaire sous un jour différent, et, d'autre part, la conscience des risques inhérents à l'évaluation. « Être soi-même », dans ce cadre, constitue peut-être un pari risqué, mais revendiqué par certains : « Moi, je n'ai rien à cacher. Je suis moi-même en entretien. Je raconte mon histoire, sans "mytho". Après, je compte sur leur confiance? Parfois, je sens qu'ils doutent. Je te parle des éducs et des psy, hein, parce que les surveillants, ils doutent tout le temps de notre sincérité, c'est leur boulot, Une partie significative des détenus que nous avons interviewés oscille entre, d'une part, la volonté de rencontrer les personnels CPIP et binômes

, Cette volonté affichée d'être sincère et authentique se heurte néanmoins au fonctionnement structurel du QER, qui risque toujours de transformer des « infos » en « indices

, Engrenages"? Et j'ai regardé "The State", c'est sur l'État islamique. J'ai regardé deux épisodes. Mais quand la série est passée, ils m'ont dit, je regarde des séries. J'ai regardé "Mafiosa

, Tout ce que je fais est sujet à interprétation. Si je cours en promenade, c'est que je me prépare au combat. Si je nettoie ma cellule, c'est que je suis un radicalisé en puissance, à la recherche de pureté. Et si je prie, « On ne peut pas rester naturel quand on est observé H24

, Les détenus discutent, notamment lorsqu'ils se retrouvent en cour de promenade, des « bons gestes » à adopter : serrer la main si l'évaluateur est une femme pour ne pas paraître misogyne, ne pas évoquer trop d'auteurs musulmans lors de l'entretien, ne pas tenter de dissimuler des éléments du dossier, etc. « On s'échange des trucs, en envoyant des signes de radicalisation ou qui pourraient être interprétés comme tels, génère parfois des conversations sur la nécessaire adaptation au dispositif

, ? Des synthèses individuelles à la synthèse générale : une logique du risque zéro

, « Que fais-tu comme types de préconisation ? -Je m'avance pour certains : détention classique ou éviter les contacts avec des prosélytes, éviter le collectif? Quand je ne sais pas trop

, Je pense que ce n'est pas une bonne idée qu'il soit entouré de TIS. J'en ai parlé avec lui et il est d'accord. Il reconnaît sa vulnérabilité. » Le CPIP : « Au-delà de son avis, on doit choisir pour lui. On connaît le QDV. » Un consultant soutient l'éducateur : « Sur la vulnérabilité et le fait qu'il faut l'éloigner des TIS, je suis d'accord. S'il est fragile, ça veut dire que l'on peut le récupérer. Un lavage de cerveau à l'envers est possible. » Le directeur de bâtiment, conscient de l'avancée de la réunion et du temps nécessairement limité, s'exprime : « Si l'on suit monsieur, Parfois, les préconisations font débat et des tensions apparaissent, imbriquées dans des rapports de force professionnels et hiérarchiques. Prenons l'exemple de l'avis d'un directeur qui surdétermine la décision finale : En CPU, les professionnels discutent de l'affectation future d'un détenu

, Pour saisir l'effet de rupture qui se joue parfois entre les synthèses individuelles et la synthèse globale, l'interaction en CPU suivante est éclairante. Rapidement est évoquée une « erreur de casting », expression qui suggère que devraient être affectés au QER uniquement des détenus radicalisés, et non des détenus dont l'évaluation devrait montrer ou pas s'ils le sont? Malgré ce consensus, il est impossible aux membres de la CPU de collectivement déclarer cette personne

. «-l', ethos professionnel constitue un dénominateur commun à un ensemble d'individus pratiquant une activité similaire qui se reconnaissent et sont reconnus comme membres d'un groupe professionnel, ce qui n'empêche pas ce dernier d'être stratifié et segmenté, vol.33, p.2011

». De-prendre-le-moindre-risque, La fin de l'évaluation accompagne, dans cette logique, un processus de durcissement de la pensée et de radicalisation du propos. Les professionnels en charge de l'évaluation n'en sont souvent pas dupes, les détenus non plus -mais la pression n

, Il faut l'isoler", il faut que je sois en capacité de l'expliquer à l'équipe. Enfin, il ne faut pas que je sois en capacité, il faut que je l'explique à l'équipe et qu'elle comprenne que ce n'est pas le directeur du SPIP qui prend position, mais que c'est le représentant de l'administration pénitentiaire. Et c'est pour ça que ça prend du temps. Et que la pluridisciplinarité, elle se construit, « Il faut faire une proposition. Et puis, il faut savoir que la personne détenue peut lire la synthèse

, On sent qu'il y a peut-être une brèche, mais peut-être qui nous a? enfin deux mois c'est court ! Estce que le risque encouru, qui est qu'il continue à faire du prosélytisme, qu'il se soit foutu de notre gueule? Est-ce que le fait qu'on pense qu'il y a peut-être une ouverture mérite que l'on prenne ce risque ? C'est de peser le risque en fait, c'est ça qui

, La pression judiciaire (en sus d'une pression médiatique et politique, souvent liée) influence

, mais également pénal ; nous avons par ailleurs vu l'importance de cette dimension dans la sélection même des détenus qui seront affectés au QER, par exemple parce que leur procès est relativement proche. Dans le cadre de cette synthèse, je ne développe pas ici cette dimension, Un élément nouveau apparaît ici dans cette citation, qui complique encore le travail d'évaluation et d'écriture : il n'est pas fait uniquement un usage pénitentiaire de l'évaluation (l'affectation future)

, La justice, c'est être présumé innocent jusqu'à preuve du contraire. Le QER, c'est le système inverse : présumé radicalisé jusqu'à preuve du contraire [?] Vu que l'on est considérés coupable, même si on n'est pas jugés, ils peuvent nous évaluer sur la radicalité, mais ils ne cherchent jamais à savoir si on est innocents ou pas. Ils ont fait quelque chose de super joli, c'est le "délit de suspicion". [?] Ce qui se joue face au juge, ça se joue en détention. Tu es terroriste, point. Tu n'as rien à dire. Tout ce qui est recherché dans l'évaluation, c'est, Quoi qu'il en soit, les détenus sont nombreux à se sentir piégés par l'ensemble du processus dans lequel ils n'ont à peu près aucune chance d'échapper à l'étiquette du détenu radicalisé : «

, il ne se place pas du côté de l'institution, il se place du côté de l'individu), que le mettre à l'isolement, ou dans un regroupement genre les quartiers pour détenus violents, éloigné de sa famille, ça risque de renforcer sa défiance, sa violence, son injustice à l'égard de la France, des institutions. Ça risquerait plutôt de cristalliser le mauvais que de développer le bon. Ils partent de cette hypothèse qui est assez étayée. Ce que j'entends. Sauf que quand je rédige l'avis pluridisciplinaire, je me mets à la place du chef d'établissement qui va l'accueillir

, Et quand je me place du côté de la DAP et du chef d'établissement qui va accueillir cet individu, je me dis, lui il ne pense pas en tant qu'individu, il pense comment il va gérer le groupe. Et que le mettre en détention ordinaire, avec des publics potentiellement vulnérables, ça va avoir un impact sur la gestion même de la détention, Et pour l'institution, la direction de l'administration pénitentiaire qui va prendre la décision? -Ils préconisaient une affectation en détention ordinaire ? -Un rapprochement familial en détention ordinaire

, Les synthèses, ça m'est utile, c'est un peu fastidieux à lire? C'est très redondant d'une partie à l'autre. Donc j'ai adopté une lecture rapide. En même temps, je ne peux pas me contenter de la conclusion parce que par exemple à [Tabot], on s'est aperçu qu'ils n'étaient pas d'accord entre la partie plutôt pénitentiaire et la partie plutôt CPIP. Ils n'avaient pas le même angle de vue. Alors si la conclusion est de guingois? Il y en avait qui le voyaient manipulateur, d'autres qui le voyaient manipulé? [?] De temps en temps il y en a qui écrivent : "il faudrait qu'il aille dans un établissement sans TIS, La question de l'affectation se règle principalement par le bureau SP1 (bureau gestion de la détention) de la DAP, lors de réunion « CCS post-session » (Commission centrale de supervision), en prenant en considération l'ensemble des éléments disponibles : les synthèses d'évaluation, les informations des renseignements pénitentiaires, les places disponibles au sein des différents établissements pénitentiaires, les interdictions de contact? « On a les synthèses

, qu'elle alimente les réseaux terroristes. Et le QER y participe : on alimente la haine, mais on l'écrit, comme ça

«. Maintenant, Je vais me prendre une peine en fonction de la case dans laquelle on m'a mis. C'est comme ça. Je vais encaisser, Le juge des libertés m'a dit

. La, c'est pour créer des monstres. La voie de la vengeance est la plus simple. Hamdoullilah, j'ai du recul. J'ai de la colère, mais je ne vais pas me venger. Mais c'est pourtant la voie la plus simple?

, Si les propos ci-dessus sont quelque peu mesurés, d'autres détenus et d'autres professionnels vont plus loin, en décrivant un mécanisme d'alimentation de l'opposition au système et de la méfiance collective

, Après l'unité pour "terro" de Tabot, j'ai été envoyé

, On est entre vos mains. Et un jour, on va sortir. Moi, je n'oublierai pas. Et pourtant, on ne m'a pas plié le bras, contrairement à d'autres. On a été correct avec moi. Mais je sais ce qui s'est passé. À un moment donné, J'étais en détention ordinaire pendant quelques mois. En promenade, je voyais des gens, j'ai pu discuter normalement? Cette détention m'a redonné le goût du monde

«. Moi, Certains d'entre eux, on est en train de les catégoriser, d'en faire des combattants, parce que l'institution veut montrer qu'ils sont dangereux

, Le mécanisme mis en place par la prison dans la gestion des détenus « radicalisés » alimenterait la haine et, par extension

«. Si-un-jour, il y a un vrai groupe terroriste en France? parce que pour l'instant, ça vient de Belgique ou directement de Syrie? ça viendra des prisons. Leur soi-disant solution

, les CPIP, l'imam?, ils se rendent compte de ça ? -Je pense, oui. Mais le système est comme ça. Il est uniquement basé sur la répression. C'est un système de haine. Et la prison, c'est connu, tu rassembles les savoirs? Le braqueur qui est rentré en taule parce qu'il a foiré son coup, il va le réussir en sortant de prison. Pour les "terro, -Tu penses que les professionnels qui travaillent au QER : les surveillants, les éduc', les psys

«. Avant, Ils sont en train de créer les personnes qui vont leur faire du mal. Ils créent la haine. -Qu'est-ce qui te retient de faire une dinguerie du coup ? -J'ai confiance en Dieu. Un jour, la vérité éclatera. C'est la religion qui me fait tenir. Dehors, je n'étais pas pratiquant. J'ai commencé à prier ici, en prison. C'est la prison qui m'a montré ma foi. J'ai tout commencé ici : prières, ablutions? -Et comment c'est interprété par ceux qui t'évaluent, ce changement ? -Je n'en ai rien à foutre de ce qu'ils pensent. Ça m'a ouvert les yeux. Moi, je sais que je ne suis pas radicalisé, Mais j'ai découvert des sadiques

, Je ne les lâcherai pas. Jamais. Je veux montrer la réalité des choses? -Comment comptes-tu rendre légitime ta parole ? -Il suffit que je sorte mon dossier judiciaire. Ce n'est que du baratin. Ça va ouvrir les yeux à beaucoup de gens, Ce qui est négatif, ça m'a permis d'être positif

, Dieu fait bien les choses. [?] J'avais envie d'écrire mon histoire pour faire ouvrir les yeux des gens

L. Performatif, consistant à produire l'ennemi par sa désignation en tant que tel, est certainement la critique la plus récurrente du fonctionnement du QER

, « Ils mélangent la religion avec ce qu'il se passe

. Je-te-parlais-d'une-chasse-À-l'islam.-c'est-vraiment-Ça, On ne cherche pas à savoir si tu es violent ou si tu veux combattre ; on cherche si tu crois à l'islam, si tu y crois vraiment. En fait, ils retournent le? Parce que ça donne une raison de combattre le système

, Mais si le système te dit que tu es l'ennemi, alors tu vas devenir l'ennemi

L. Ainsi and . Qer, Ces critiques, aussi fortes et déstabilisantes soient-elles, sont finalement assez banales au regard de l'histoire de la prison, des fonctions, des effets et des échecs qu'on lui attribue ; elles ne forment peut-être pas autre chose qu'une version radicalisée de l'adage selon lequel la prison serait une école du crime et de la récidive

». France and ». , une couleur spécifique lorsqu'ils sentent que le QER évolue à mesure que les missions de renseignement montent en puissance. Face à cette montée en puissance du renseignement, c'est la nature même de l'évaluation qui est mise à l'épreuve, accentuant un peu plus ce que l'on pourrait décrire comme une « incompatibilité épistémologique », notamment sur la question de la dissimulation : « Quand on travaille dans ce milieu, c'est un vrai risque d'être pris dans le pénitentiaire, ou encore plus, d'être pris dans le renseignement et tout ça? -C'est-à-dire ? Vous avez des contacts avec les renseignements ? -Moi, je n'ai pas de relation avec les renseignements. Déjà? il y a un fantasme autour du renseignement

, qui s'interrogent sur cette tension entre renseignement et évaluation, qui constitue sans doute l'aspect le plus contemporain du fonctionnement du dispositif : « Si le QER devient un lieu particulier de collecte, c'est vrai que ça peut? Je vois bien comment ça peut parasiter, notamment, le travail des CPIP et des binômes de soutien. Certains vont réagir négativement. Je pense que dans leur idée, leur mission ne consiste pas à alimenter le renseignement pénitentiaire. Et je pense que pour les professionnels, c'est la crainte d'être? de voir son travail instrumentalisé, en fait. C'est de se voir instrumentalisé au service d'une finalité qu'on n'avait pas entrevue au départ, Nombreux sont les professionnels

, De fait, l'évaluation et le renseignement s'influencent mutuellement. L'entrelacement du renseignement avec l'évaluation et, plus largement, sa montée en puissance (comme d'ailleurs plus généralement au sein de la DAP

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