Towards a model of psychological health at work for social and inclusion workers: what organizational, psychosocial and personal inducers of well-being, distress and burnout?
Vers un modèle de la santé psychologique au travail des agents du social et de l’insertion: quels inducteurs organisationnels, psychosociaux et personnels sur le bien-être, la détresse et l’épuisement ?
Résumé
The general subject of the thesis is the psychological health in the work, more particularly, it is question to understand the previous history of the problems of psychological health in the work and to detect the means to develop a prosperity in the work and\or to prevent the deterioration of the conditions of psychological health of the social workers. The psychological health is arrested in this search as a shape bidimensionnelle by mentioning the health not only as the absence of disease, but also as the presence of positive aspects (Achille, 2003; Keyes, 2005). From this perspective, we chose to estimate the health through the psychological well-being, through the psychological distress and through the burnout. The psychological well-being establishes the positive pole and the psychological distress and the burnout train the negative pole. The model of the psychological health in the work was tested with 369 social workers of the region Nord-Pas de Calais.
The scientific interest of the research is to understand not only the causes of the problems of psychological health in the work but also the causes of "good one" psychological health to anticipate the evolution of the psychological health of the workers so as to prevent the appearance of psychological problems. Our objective, by means of conversations and of questionnaires, was to identify the organizational variables which can act positively or negatively on the psychological health in the work. We showed the central place of the satisfaction of the psychological needs in the study of the psychological health in the work.
For that purpose, our study is inspired by the projected model of psychological health in the work proposed by Boudrias, Savoie & Brunet (2007). The basic premise leaves the theory of the self-determination (Deci & Ryan, 2000) supporting that the individual comes true in the work if the environment of this one favors the satisfaction of its needs for autonomy, for competence and for social membership. The satisfaction of these three psychological needs is the resultant of varied inductors which can be situational such as the organizational justice, the social support, the workload and the emotional charge and of personal inductors such as the resilience
The results show that the impact strength, the social support and the organizational justice are predictive variables of the good to be and of the personal fulfillment. Besides, the workload and the emotional charge favor the distress and the burnout.
12
Exactly, the organizational justice contributes, on one hand, to the well-being and to the personal fulfillment and on the other hand, the perception of a lack of a justice in the middle of work generate some distress, some emotional exhaustion and depersonalization. Analyses demonstrate that a load of high work can rest the psychological distress of the social workers. The hierarchical support explains the components of the burnout. Finally, the resilience turns out to be a factor of protection.
The main hypothesis of this thesis is that the satisfaction of the psychological needs exercises a mediating effect between the various inductors and the psychological health in the work. Globally, the satisfaction of the need for autonomy mediatizes totally on one hand, the links between the justice and the well-being and, between the workload and the distress as well as the emotional exhaustion. Then, the analyses of mediations indicate that the satisfaction of the need for competence mediatizes partially on one hand, the link between the justice and the well-being, on the other hand between, the impact strength, the hierarchical support and the personal fulfillment. Finally, we observe that the satisfaction of the need for social membership mediatizes totally the link between the workload and the distress.
To validate our model of the psychological health in the work (well-being, distress, burnout), exploratory factorial analyses and confirmatoires were made within our sample. The results go up a tendency to validate the model of the psychological health in the work.
After all, the present thesis aims at showing the influence of the various organizational and personal factors on the psychological health in the work and confirms the importance of the satisfaction of the psychological needs regarding prevention.
Le thème général de la thèse est la santé psychologique au travail, plus particulièrement, il est question de comprendre les origines des problèmes de santé psychologique au travail et de dépister les moyens de développer un bien-être au travail et/ou d’empêcher la détérioration des conditions de santé psychologique des travailleurs sociaux. La santé psychologique est appréhendée dans cette recherche sous une forme bidimensionnelle en mentionnant la santé non seulement comme l’absence de maladie, mais aussi comme la présence d’aspects positifs (Achille, 2003 ; Keyes, 2005). Dans cette optique, nous avons choisi d’évaluer la santé au travers du bien-être psychologique, de la détresse psychologique et de l’épuisement professionnel. Le bien-être psychologique constitue le pôle positif et la détresse psychologique et l’épuisement professionnel forment le pôle négatif. Le modèle de la santé psychologique au travail a été testé auprès de 369 travailleurs sociaux de la région Nord-Pas de Calais.
L’intérêt scientifique de la recherche est de comprendre non seulement les causes des problèmes de santé psychologique au travail mais aussi les causes de « bonne » santé psychologique afin d’anticiper l’évolution de l’état de santé psychologique des travailleurs de manière à prévenir l’apparition de problèmes psychologiques. Notre objectif, au moyen d’entretiens et de questionnaires, a été d’identifier les variables organisationnelles pouvant agir positivement ou négativement sur la santé psychologique au travail. Nous avons montré la place centrale de la satisfaction des besoins psychologiques dans l’étude de la santé psychologique au travail.
Pour cela, notre étude s’inspire du modèle prévisionnel de santé psychologique au travail proposé par Boudrias, Savoie & Brunet (2007). Le postulat de base part de la théorie de l’autodétermination (Deci & Ryan, 2000) soutenant que l’individu s’accomplit au travail si l’environnement de celui-ci favorise la satisfaction de ses besoins d’autonomie, de compétence et d’affiliation sociale. La satisfaction de ces trois besoins psychologiques est la résultante d’inducteurs variés pouvant être situationnels tels que la justice organisationnelle, le soutien social, la charge de travail et la charge émotionnelle et d’inducteurs personnels tels que la résilience.
10
Les résultats montrent que la résilience, le soutien social et la justice organisationnelle sont des variables prédictives du bien être et de l’accomplissement personnel. En outre, la charge de travail et la charge émotionnelle favorisent la détresse et l’épuisement professionnel.
Précisément, la justice organisationnelle contribue, d’une part, au bien-être et à l’accomplissement personnel et d’autre part, la perception d’un manque d’une justice en milieu de travail génère de la détresse, de l’épuisement émotionnel et une dépersonnalisation. Les analyses démontrent qu’une charge de travail élevée peut appuyer la détresse psychologique des travailleurs sociaux. Le soutien hiérarchique explique les composantes de l’épuisement professionnel. Enfin, la résilience s’avère être un facteur de protection de la détresse et de l’épuisement émotionnel.
L’hypothèse principale de cette thèse est que la satisfaction des besoins psychologiques exerce un effet médiateur entre les différents inducteurs et la santé psychologique au travail. Globalement, la satisfaction du besoin d’autonomie médiatise totalement d’une part, les liens entre la justice et le bien-être et, entre la charge de travail et la détresse ainsi que l’épuisement émotionnel. Ensuite, les analyses de médiations indiquent que la satisfaction du besoin de compétence médiatise partiellement d’une part, le lien entre la justice et le bien-être, d’autre part entre, la résilience, le soutien hiérarchique et l’accomplissement personnel. Enfin, nous observons que la satisfaction du besoin d’affiliation sociale médiatise totalement le lien entre la charge de travail et la détresse. Dans la perspective de valider notre modèle de la santé psychologique au travail (bien-être, détresse, épuisement professionnel), des analyses factorielles exploratoires et confirmatoires ont été effectuées au sein de notre échantillon. Les résultats montrent une tendance à valider le modèle de la santé psychologique au travail. En définitive, la présente thèse vise à montrer l’influence des différents facteurs organisationnels et personnels sur la santé psychologique au travail et confirme l’importance de la satisfaction des besoins psychologiques en matière de prévention.
Mots-clés : bien-être, détresse, épuisement professionnel, justice organisationnelle, charge, résilience, besoins fondamentaux, santé psychologique au travail.