Life-course and desistance
Parcours de vie et sorties de délinquance
Résumé
The biographical society values individualism as a new form of social connection. It requires finding within oneself the resources for self-management. In a context of seeking performance of justice, the temporality and territorialization of justice become central issues. At the same time, we can observe the acceleration of the judicial response and the shift of social and individual responsibility towards the sole responsibility of young people in vulnerable situations. Since the beginning of the 2000s, we have observed an emergence of public order policies on the scene of criminal justice. This translates into a local production of public security in which public prosecutors play an important role.
What then does the framework of the responsibility of the minor cover? To what extent does the category condense social, penal, educational logics? The refocusing of juvenile justice on the prevention of recidivism seems to consecrate, with the promulgation of the juvenile criminal justice code, the probation model and invites young offenders to take charge of their own rehabilitation. How can the sociology of life-course linked to that of deviance contribute to describing and analyzing both the effects of changes in public action on the path of young offenders and biographical changes?
To what extent can the articulation of these two currents of sociology enrich a reflection on desistance?
La société biographique valorise l’individualisme en tant que nouvelles modalités du lien social et elle enjoint de trouver en soi-même les ressources de la gestion de soi. Dans un contexte de recherche de performance de la justice, la temporalité et la territorialisation de la justice deviennent des enjeux centraux. De concert, on peut observer l’accélération de la réponse judiciaire et le déplacement de la responsabilité sociale et individuelle vers la seule responsabilité de jeunes en situation de vulnérabilité.
Depuis le début des années 2000, on observe une irruption des politiques d’ordre public sur la scène de la justice pénale des mineurs qui se traduit par une production locale de la sécurité publique dans laquelle les magistrats du parquet jouent un rôle important. Que recouvre alors le référentiel de la responsabilisation du mineur ? Dans quelle mesure la catégorie condense-t-elle des logiques sociale, pénale, éducative ? Le recentrage de la justice pénale des mineurs sur la prévention de la récidive semble consacrer, avec la promulgation du nouveau code de justice pénal des mineurs, le modèle de la probation et invite de jeunes délinquants à prendre en charge leur propre réhabilitation.
En quoi la sociologie des parcours articulée à celle de la déviance peut-elle contribuer à décrire et analyser à la fois les effets des mutations de l’action publique sur les parcours de jeunes délinquants et les changements biographiques. Dans quelles mesures, l’articulation de ces deux courants de la sociologie peut-elle enrichir une réflexion sur la désistance ?