Le langage de la philosophie. Dialogue et communicabilité chez Friedrich Schlegel et Friedrich Schleiermacher.
Résumé
Cette contribution s’attache à restituer l’origine d’un questionnement sur le statut du langage de la philosophie qui prend son départ dans la réflexion de Friedrich Schlegel sur l’élan vers l’absolu. Cette réflexion, conduite à partir des débats sur la fondation de la philosophie chez les premiers post-kantiens, le conduit à une reprise de la dialectique ancienne à la faveur de la redécouverte de Platon. Suivi par Schleiermacher dans cette réactivation de la dialectique, nous montrons que c’est dans ce contexte que se forment simultanément l’herméneutique, l’éthique et la dialectique qui prennent toutes trois la mesure du fait que c’est dans les mots que nous pensons. Le langage de la philosophie s’y trouve alors être l’objet de réflexion spécifique, notamment dans le texte, rarement pris en compte, que Schleiermacher consacre à « l’idée leibnizienne, encore inaccomplie, d’une langue philosophique universelle ».