Commémorer et célébrer dans le Nord-Pas-de-Calais de la fin du dix-neuvième siècle à nos jours.
Résumé
Les commémorations constituent l’un des rites essentiels de la France du vingtième et du vingt-et-unième siècle. Elles entretiennent avec l’histoire des rapports rarement dépourvus d’ambiguïté. Si la commémoration a souvent été étudiée à l’échelle nationale, il convient de ne pas négliger les variantes régionales du phénomène. Le Nord-Pas-de-Calais revêt nécessairement une certaine originalité dans ce domaine : la mémoire des guerres est particulièrement vive dans deux départements qui ont été zones de combat en 1914-1918 et 1939-1945.
Xavier Boniface évoque l’attribution de la Légion d’honneur à un certain nombre de villes nordistes, donnant lieu à des cérémonies solennelles qui impliquent généralement le chef de l’Etat et permettent à la République de célébrer ses valeurs. Marie-Christine Allart montre que le 11 novembre est l’occasion pour les villages de réactiver un schéma d’activités festives tout en intégrant un rituel d’hommage aux morts. Philippe Roger décrit l’influence du contexte international sur les commémorations : dans la mesure où le discours commémoratif français est avant tout d’inspiration pacifique, comment commémorer lorsque la France est en guerre ? Robert Vandenbussche étudie les vagues d’édification des musées de la Résistance. Ceux-ci entendent porter certaines valeurs et jouer un rôle pédagogique. La pérennité de ces institutions n’est cependant pas nécessairement assurée. Francis Nazé évoque l’exemple précis du musée de la Résistance de Bondues.
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