Résumé : Etienne-Francois Geoffroy, dans sa thèse de médecine soutenue à Paris en 1703 sous le titre An medicus, Philosophus Mechanico-Chymicus ?, refuse de choisir entre les positions du cartésianisme ou du newtonianisme qui s'opposaient alors à l'Académie royale des sciences. Si le médecin doit connaître les derniers développements de la physique mécaniste, il n'en doit pas moins se référer aux enseignements d'une chimie inspirée des travaux de Homberg. La médecine permet ainsi de réconcilier les écoles rivales, en préservant la spécificité de la chimie face aux prétentions du mécanisme cartésien.