« Peinture d’armoiries, une activité parmi d’autres du peintre médiéval ? »
Résumé
À Hue de Boulogne, valet de chambre et peintre de mondit Seigneur pour ung tableau armorié desdittes armes d’icellui…
À Amiens, depuis au moins la fin du XIIIe siècle et jusqu’en 1399, les peintres et les huchiers (menuisiers), associés dans la même confrérie, étaient chargés de la fabrication de l’écu de l’évêque. En flamand, le mot « schilder », peintre, dérive de « schild », bouclier ou écu. Ces deux exemples permettent déjà de saisir le lien naturel qui unit dès l’origine le peintre à l’héraldique, dont le langage visuel est né sur les champs de batailles. Grâce au témoignage des statuts des métiers, des mentions d’archives et des quelques œuvres conservées, nous essaierons de comprendre la place prise par la peinture d’armoiries dans les activités du peintre en Picardie et dans les anciens Pays-Bas bourguignons (vers 1300-1500), et en quoi consistait exactement cette peinture longtemps sous-estimée.