Culture de l’autonomie, culture de l’information : histoires croisées
Résumé
Culture de l’information, culture de l’autonomie, c'est le fil conducteur de cette contribution, en appui sur les travaux de Jean-Pierre Astolfi. Une citation de Melvil Dewey introduit la réflexion : invitation à rompre avec les représentations de la connaissance comme acquisition et stockage d'informations, et affirmation de la place centrale de l’information et des méthodes de travail intellectuel dans l’acquisition des connaissances. En apprenant à travailler sur documents, il s’agit de « briser le culte de l'information » selon les mots de Francisco Varela, pour faire émerger du sens. Le sens n’est pas une entité extérieure au sujet, il n'existe pas en soi mais dans un processus d'émergence continue, ce qui est le principe même de l'autonomie. La culture de l’autonomie, comme la culture informationnelle procède de transformations, mais si l’information-documentation est souvent considérée comme un levier pour l’autonomie, elle n’en constitue pas pour autant une garantie. Le sens des évolutions, vers un modèle global d’autonomisation, fait état d'un déplacement d’une autonomie pensée en appui sur une méthodologie transversale et passe-partout à une autonomie-pouvoir (empowerment, pouvoir d’agir) préoccupée du pouvoir de l’information et de culture informationnelle : articulant, dans une approche renouvelée de l’expertise documentaire, capacité à prendre des décisions informées et à faire un usage créatif des documents et une visée plus spéculative.
Intervention dans le cadre de l'atelier "La diffusion (et la professionnalisation) des savoirs"
Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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