“Aher a arraché les jeunes pousses du paradis” : Elisha ben Abouyah, une figure de l’autre dans la littérature rabbinique ancienne
Résumé
The Talmudic figure of the apostate Aḥer (« the other », nickname given to the former rabbi Elisha ben Abuyah) has been used, inter al., for illustrating some complex theological questions discussed in ancient rabbinic Judaism. Such matters as monotheism, man’s freedom confronted with divine providence, unlimited ability of divine forgiveness etc. In these discussions Aḥer often represents the kind of « free-speech » that Michel Foucault called parrêsia.
La figure talmudique de l’apostat Aḥer (« l’autre », surnom attribué à l’ancien rabbin Elisha ben Abuyah), a servi inter al. à illustrer des questions théologiques complexes débattues aux premiers temps du judaïsme rabbinique. Elles concernent aussi bien la réaffirmation d’un monothéisme rigoureux, la part de liberté humaine face à la providence divine, ou la capacité infinie du pardon divin. Dans ces discussions, le personnage d’Aḥer incarne souvent ce « franc-parler » que Foucault nommait la parrêsia, et qui représente la part d’altérité nécessaire à la manifestation d’une vérité dogmatique.
Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
---|
Loading...