Dossier : Des recherches participatives dans la production des savoirs liés à l’environnement – La participation de la société civile à la recherche en matière d’environnement : les citoyens face au double cens caché participatif - Université de Lille Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Natures Sciences Sociétés Année : 2017

Dossier : Des recherches participatives dans la production des savoirs liés à l’environnement – La participation de la société civile à la recherche en matière d’environnement : les citoyens face au double cens caché participatif

Résumé

Since Gaxie’s seminal work (1978), representative democracy is usually said to be bound to a “cens caché” which leads a majority of citizens to refrain any political participation although nothing, in law, prevent them from acting. Following the participatory designs’ rise, a set of actors have demonstrate that this “cens caché” applies also to deliberative or participatory democracy. The stake of this paper is to question the efficiency of those self censorhip when not studying citizens’ participation in the frame of institutionalized procedures anymore but in the frame of research process, at a time when institutions ask more and more often the researchers to open their teams to civil society. We will show that this participation, in practice, comes up against a double participatory “cens caché”: there is simultaneously the selection between the citizens and the organizations of civil society called for participation, and between various modalities of this participation and its effects on the research projects performance. This study will use a survey of 9.297 FP7 projects and fifteen case studies of participative research projects on environmental issues, coming from the European project CONSIDER.
Depuis les travaux de Daniel Gaxie (1978), on considère que la démocratie représentative se heurte à un « cens caché » qui conduit une majorité de citoyens à s’abstenir de toute participation politique effective alors même que rien, en droit, ne les empêche de participer. Suite au développement de procédures participatives, plusieurs auteurs ont montré que ce « cens caché » valait aussi en matière de démocratie participative ou délibérative. L’enjeu de cet article est de s’interroger sur l’effectivité de ces mécanismes d’autocensure lorsque l’on étudie la participation des citoyens non plus dans le cadre de procédures politiques institutionnalisées, mais dans le cadre de processus de recherche, à un moment où les institutions demandent de plus en plus souvent aux chercheurs d’ouvrir leurs équipes à des représentants de la société civile. Il s’agit dès lors, en s’appuyant d’une part sur une étude quantitative menée sur les 9 297 projets de recherche du PCRD7 et, d’autre part, sur une étude qualitative de quinze projets collaboratifs en matière d’environnement, de montrer que la participation, en l’espèce, se heurte à un double cens caché participatif : du fait de la sélection parmi les citoyens et les organisations de la société civile qui participent, mais aussi en raison des modalités de cette participation et de ses effets sur le fonctionnement des projets de recherche eux-mêmes
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hal-02307943 , version 1 (08-10-2019)
hal-02307943 , version 2 (21-02-2024)

Identifiants

Citer

Jean-Gabriel Contamin, Martine Legris, Émilie Spruyt. Dossier : Des recherches participatives dans la production des savoirs liés à l’environnement – La participation de la société civile à la recherche en matière d’environnement : les citoyens face au double cens caché participatif. Natures Sciences Sociétés, 2017, Natures Sciences Sociétés, 25 (4), pp.381-392. ⟨10.1051/nss/2018006⟩. ⟨hal-02307943v1⟩

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