Pourquoi (et comment) faut-il corriger le montant des intérêts nominaux payés par les entreprises de la dépréciation de leur dette, afin de parvenir à une évaluation correcte du coût du capital ? - Université de Lille Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue de la régulation. Capitalisme, institutions, pouvoirs Année : 2018

Why (and how) should we correct the amount of nominal interests paid by corporations for debt depreciation, so as to reach a right measure for the cost of capital?

Por qué (y como) es necesario corregir el monto de los intereses nominales pagados por las empresas por la depreciación de sus deudas, para poder lograr una evaluacion correcta del costo del capital ?

Pourquoi (et comment) faut-il corriger le montant des intérêts nominaux payés par les entreprises de la dépréciation de leur dette, afin de parvenir à une évaluation correcte du coût du capital ?

Résumé

In previous publications, we developed an indicator dedicated to measure the cost and the over-cost of financial capital, which consists in: i) the real weight of financial incomes paid by corporations compared to their effort of productive investment (cost of capital) ; ii) the share of this cost which can be attributed to a pure rent (the over-cost of capital). This indicator and the calculations conducted to arrive at it have received some criticisms. The main one is that we would have proceed in our indicator to an unjustified deflation of paid interests. So as to compute the real charge that interests make weigh on corporations, we actually applied a real interest rate to corporations' debt. This operation, according to our critics, is useless, and even amounts to the same thing as deflate twice the level of paid interests, since the denominator of our indicator is itself in current prices. In this article, we try to convince that we were right to proceed this way, and that it doesn't consist in a deflation operation. In reality, it's about the taking into consideration of the reductions linked to debt depreciation when inflation is around. As we will show, taking into account these reductions in the calculation of the cost of capital amounts to the same thing as applying a real interest rate to debts.
Hemos propuesto en publicaciones anteriores un indicador destinado a evaluar el costo y el « sobrecosto » de capital financiero, es decir : i) el peso real que representan los ingresos financieros pagados por la empresas con relación a su esfuerzo de inversión productiva (el costo del capital), y ii) la parte de ese costo que representa una renta pura (el sobrecosto del capital) Este indicador y los cálculos realizados para llegar a hacer las evaluaciones propuestas han recibido un cierto número de críticas. La mas importante de entre ellas es que nosotros habríamos procedido, en base al indicador elegido, una operación de deflación de los intereses pagados que es injustificado. Para calcular la carga real que los intereses que pesan sobre las empresas, nosotros efectivamente habíamos aplicado una tasa de interés sobre las deudas de las empresas. Esta operación, según nuestras críticas es inútil, e incluso llevaría a deflatar dos veces el monto de los intereses pagados, porque el denominador de nuestro indicador está expresado a precios corrientes. En este artículo, nosotros intentamos convencer de que habíamos tenido razón al proceder de ese modo, porque no se corresponde con una operación de deflación. Se trata en realidad de tomar en cuenta las economías relacionadas con la depreciación de la deuda, cuando hay inflación. Como se va demostrar, tomar en cuenta esas economías en el cálculo del costo de capital es lo mismo que aplicar una tasa de interés real sobre las deudas.
Nous avons proposé, dans des publications antérieures, un indicateur destiné à évaluer le coût et le « surcoût » du capital financier, c’est-à-dire : i) le poids réel que représentent les revenus financiers payés par les entreprises relativement à leur effort d’investissement productif (le coût du capital), et ii) la part de ce coût qui représente une pure rente (le surcoût du capital). Cet indicateur et les calculs menés pour aboutir aux évaluations proposées ont reçu un certain nombre de critiques. La plus importante d’entre elles est que nous aurions procédé, sur la base de l’indicateur retenu, à une opération de déflation des intérêts payés injustifiée. Pour calculer la charge réelle que les intérêts font peser sur les entreprises, nous avions en effet appliqué un taux d’intérêt réel aux dettes des entreprises. Cette opération, selon nos critiques, est inutile, et reviendrait même à déflater deux fois le montant des intérêts payés, puisque le dénominateur de notre indicateur est lui-même en prix courants. Dans cet article, nous essayons de convaincre que nous avons eu raison de procéder ainsi, et que cela ne correspond pas à une opération de déflation. Il s’agit en réalité de prendre en compte les économies liées à la dépréciation de la dette, lorsqu’il y a de l’inflation. Comme on le montrera, prendre en compte ces économies dans le calcul du coût du capital revient au même qu’appliquer un taux d’intérêt réel aux dettes.
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hal-02335655 , version 1 (24-03-2020)

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Identifiants

Citer

Laurent Cordonnier, Thomas Dallery, Vincent Duwicquet, Jordan Melmies, Franck van de Velde. Pourquoi (et comment) faut-il corriger le montant des intérêts nominaux payés par les entreprises de la dépréciation de leur dette, afin de parvenir à une évaluation correcte du coût du capital ?. Revue de la régulation. Capitalisme, institutions, pouvoirs, 2018, 23, ⟨10.4000/regulation.12758⟩. ⟨hal-02335655⟩

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