Les primaires à droite. Processus d'adoption et transformations du jeu partisan
Résumé
Les dirigeants de l’UMP ont fortement critiqué les primaires ouvertes adoptées par le PS qu’ils cherchent d’abord à délégitimer. Dès le mois d’avril 2011, alors que la campagne n’a pas véritablement commencé, des tracts sont diffusés dénonçant « un fichage politique » et « des libertés menacées ». Jean-François Copé est le plus virulent : « dans les villes socialistes, vous imaginez les conséquences pour les agents municipaux ou les présidents d’association qui ont des subventions s’ils ne participent pas à cette parodie d’élection ». Si la primaire est un succès, « on dira que c’est parce que les gens veulent une place en crèche » poursuit-il. Le secrétaire général de l’UMP conteste par ailleurs la légalité de la procédure. La primaire est encore présentée pêle-mêle comme « une machine à diviser » (Jean-François Copé), « le casino des ambitions personnelles » (François Fillon), « le cache-misère d’un parti qui a beaucoup plus de candidats que d’idées » ou « un concours Lépine de ...