Cet article se base sur l’analyse d’une recherche ethnologique menée entre 2014 et 2018 en Balagne, sur le littoral nordouest de la Corse. Après avoir analysé les mobilisations habitantes et les politiques publiques locales portant sur les sentiers de proximité, nous nous demanderons si les chemins ruraux peuvent constituer un « bien commun » mobilisateur pour enclencher une dynamique territoriale vertueuse, à la fois respectueuse de l’environnement et des habitants. La dynamique collective observée peut-elle être analysée comme un processus d’innovation territoriale visant un développement « juste » et intégré d’un espace écologiquement fragile et soumis à une pression anthropique forte ?