L'hypertexte et les sciences (1991-2021) : des voies navigables pour les routes de connaissances
Résumé
Faire évoluer la connaissance a toujours nécessité de représenter et de certifier l’information scientifique disponible. Dans ce sens, une révolution inattendue survient en 1991 avec le langage fondateur d’Internet, le protocole hypertexte (HTML) : il relie en effet à l’infini les informations scientifiques, en créant des cartes et routes de connaissances à partir d’une architecture modulaire d’arcs et de sommets (hyperliens, URL) couplée à la puissance analytique massive des Graphes. Candidate idéale à la navigation hypertexte, de par la structuration de ses vocabulaires et de ses communautés aux dimensions réduites, la science en a bénéficié de façon spectaculaire : sur ces nouveaux fondements en effet, en une génération (1991-2021), ont été construites pour la première fois d’immenses bases et bibliothèques globales, bibliothèques d’Alexandrie modernes (1991-2010) Toutefois, le développement des systèmes hypertextes s’est heurté à divers obstacles (2010-2020): massivité de l’information, imprécisions des systèmes d’assemblage et d’identification des connaissances et de décompte de leurs usages, lacunes de la philologie et de l’épistémologie de ces nouveaux leviers du savoir. La représentation stable des connaissances peine ainsi à dépasser divers conflits systémiques : comment rendre mieux traçables les interactions entre les choix documentaires et les opinons de certification ? Comment renforcer l’intégrité du processus de validation des connaissances ? Dans un hypertexte toutefois, le choix des liens de correspondance entre documents (Hyperlinks) n’est pas aléatoire : la « distance cognitive » entre les textes peut-elle être représentée avec intégrité ? Le programme d’une recherche en cours (2021), avec la topologie des graphes les sciences du vivant les SHS et les sciences de l’information, tend à fusionner la « recommandation » du document scientifique et la « contextualisation » de ses usages, en visant des cartes et des routes de connaissances plus lisibles et une navigation plus sure. Cette double exigence étend la Science ouverte à « l’Open Process », fluidifiant l’échange entre des architectures hypertextes mobilisées pour servir l’opinion de certification des connaissances. La recherche sur les hypertextes est confrontée à un défi, à travers les fonctions d’assemblage et leurs transitions, qui n’est rien moins que d’équilibrer les langages et le message véhiculés dans le partage des connaissances. Le programme d’une recherche en cours (2021), avec la topologie des graphes, tend à fusionner la
« recommandation » du document scientifique et la « contextualisation » de ses usages, en visant des cartes et des routes de connaissances plus lisibles et une navigation plus sure. Cette double exigence étend la Science ouverte à « l’Open Process », fluidifiant l’échange entre des architectures hypertextes mobilisées pour servir l’opinion de certification des connaissances.
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