Femmes et richesse : au-delà du PIB - Université de Lille Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Travail, genre et sociétés Année : 2011

Femmes et richesse : au-delà du PIB

Résumé

Currently, the most commonly used measure for determining a country’s wealth is the Gross Domestic Product (GDP), which represents the monetary value of all goods and services produced in a given year. This indicator was invented at the close of World War II. Like all indicators, it came out of conventions, including that of not considering as part of national wealth activities carried out in the home, which for a very long time were conducted by women alone and whose distribution remains highly unbalanced between women and men. This paper first reviews the reasons—both implicit and explicit—for this exclusion. It then presents a way in which justice might be done to a number of claims by feminists, who consider it legitimate to measure at least the contribution made by household production to national wealth by arriving at a monetary estimate of it. After considering the various estimation methods up to the most recent ones proposed by the Stiglitz Commission and the OECD along with their advantages and drawbacks, it analyzes another way of going beyond the limitations inherent in GDP through the development of new indicators focused on social health while exploring ways to better account for inequalities between women and men.
La mesure actuellement la plus utilisée pour recenser la richesse d’un pays est le Produit intérieur brut, qui représente la valeur monétaire des biens et services fabriqués une année donnée. Cet indicateur a été inventé au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Comme tous les indicateurs il est issu de « conventions », parmi lesquelles celle de ne pas considérer comme faisant partie de la richesse nationale les activités réalisées au sein du foyer, qui ont très longtemps été prises en charge par les seules femmes et dont la répartition reste encore aujourd’hui très déséquilibrée entre les femmes et les hommes. L’article vise dans un premier temps à revenir sur les raisons – implicites ou explicites – de cette exclusion. Il présente ensuite une des manières de faire justice à un certain nombre de revendications féministes qui considèrent légitime de prendre au moins la mesure de la contribution de la production domestique à la richesse nationale en réalisant une estimation monétaire de celle-ci. Après avoir envisagé les différentes méthodes d’estimation, jusqu’à la plus récente, proposée par la Commission Stiglitz et l’ocde, ainsi que les avantages et inconvénients de celles-ci, nous analysons dans une dernière partie une autre manière de dépasser les limites intrinsèques au pib : le développement de nouveaux indicateurs plus axés sur la santé sociale, en envisageant, de manière exploratoire, les modalités d’une meilleure prise en compte des inégalités entre femmes et hommes.

Dates et versions

hal-03938251 , version 1 (13-01-2023)

Identifiants

Citer

Florence Jany-Catrice, Dominique Méda. Femmes et richesse : au-delà du PIB. Travail, genre et sociétés, 2011, Travail, genre et sociétés, 26 (novembre), pp.147-171. ⟨10.3917/tgs.026.0147⟩. ⟨hal-03938251⟩

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CNRS UNIV-LILLE
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