Les collectifs de travail dans les métiers auprès des personnes âgées : fragiles, fragilisés mais indispensables
Résumé
Poor working and employment conditions of “elderly care professions”, whether in establishments or home-based care services, are now widely documented. Among these, the weakness of the work collectives is more rarely highlighted. This contribution, based on quantitative data from the 2016 RPS survey and above all from a qualitative survey (40 interviews) carried out within nursing homes and home-based care services, thus aims to recall the specific fragility of work groups in these professions. The next step is to highlight the diversity and importance of the roles that the work group may be called upon to play. Finally, we seek to highlight the emergence of two different visions of what can or could be a working group in this field. These guidelines nevertheless require multiple resources that are difficult to mobilize in the current context of old age policies
Les mauvaises conditions de travail et d’emploi dans les « métiers du vieillissement », que ce soit en établissements ou dans les services à domicile, sont aujourd’hui largement documentées. Parmi celles-ci la faiblesse des collectifs de travail est plus rarement mise en avant. Cette contribution à partir de données quantitatives issues de l’enquête RPS 2016 et surtout d’une enquête qualitative (40 entretiens) menée au sein d’Ehpad et de Saad, vise à rappeler la fragilité spécifique des collectifs de travail dans ces métiers. Il s’agit ensuite de souligner la diversité et l’importance des rôles que le collectif de travail peut être amené à jouer. Enfin, nous mettons en évidence l’émergence de deux visions différentes de ce que peut ou pourrait être un collectif de travail dans ce champ. Ces orientations demandent néanmoins des ressources multiples, difficilement mobilisables dans le contexte actuel des politiques de la vieillesse.