La peur de l’hypoglycémie et du déséquilibre du diabète : des freins à l’activité physique chez les enfants et adultes vivant avec un diabète de type 1. Quels liens réels avec les excursions glycémiques dans la vie quotidienne ? RESULTATS PRELIMINAIRES
Résumé
La peur de l’hypoglycémie et du déséquilibre du diabète : des freins à l’activité physique chez les enfants et adultes vivant avec un diabète de type 1. Quels liens réels avec les excursions glycémiques dans la vie quotidienne ? RESULTATS PRELIMINAIRES
Parent C, Lespagnol E, Berthoin S, Tagougui S, Coquart A, Stuckens C, Gueorguieva I, Balestra C, Tonoli C, Kozon B, Weill J, Fontaine P, Rabasa-Lhoret R, Heyman E.
Contexte – Alors que l’activité physique (AP) est recommandée dans la prise en charge du diabète de type 1 (DT1), les enfants et adultes DT1 présentent souvent des freins à la pratique d’une AP comme la crainte des excursions glycémiques extrêmes induites par l’exercice [1,2]. Néanmoins, aucune étude n’a vérifié si les personnes déclarant avoir des freins relatifs à la peur de l’hypoglycémie, de l’hyperglycémie ou à la perte de contrôle du diabète, sont réellement davantage sujettes à ces déséquilibres glycémiques au quotidien.
Méthodes – Soixante-cinq enfants/adolescents et 69 adultes DT1 ont complété le questionnaire BAPAD-1 et porté un capteur de glucose en continu sur une semaine mesurant objectivement les excursions glycémiques. Les participants reportaient le nombre d’hypoglycémies sévères, d’hyperglycémies acido-cétosiques de la dernière année et le niveau de reconnaissance des hypoglycémies.
Résultats préliminaires (sur 121 participants) – Quel que soit le sous-groupe, la barrière principale est la peur de l’hypoglycémie (3,65±1,9). La perte de contrôle du diabète apparaît également importante chez les enfants/adolescents (2,84±1,9) et leurs parents (2,94±1,7). Néanmoins, dans tous les sous-groupes, les 2 sous-items «risques hypo et hyperglycémique» ne sont pas corrélés au temps passé en hypo ou hyperglycémie. Étonnamment, les adultes déclarant un score élevé de perte de contrôle du diabète sont sujets à une moindre variabilité glycémique (SD) (r=-0,42, P<0,05).
Conclusion – Il semble que les adultes les plus préoccupés par la perte de contrôle du diabète à l’exercice, soient ceux qui réussissent à maintenir une moindre variabilité glycémique. De plus, la peur de l’hypoglycémie, qui reste le premier frein à la pratique d’AP, n’est pas associée à une plus grande propension à faire des hypoglycémies dans la vie quotidienne. La suite des analyses permettra d’examiner le lien avec les variations glycémiques propres aux périodes d’activité physique et à la récupération précoce et tardive (e.g. nocturne) qui s’en suit.
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