Determinants of cognition in adults with type 1 diabetes – a key role for physical activity
Résumé
INTRODUCTION. Les déséquilibres glycémiques accompagnant le diabète de type 1 (DT1) peuvent conduire, au long terme, à un léger déclin des fonctions cognitives[1]. Chez les personnes non diabétiques, l’activité physique (AP) est reconnue pour ses effets bénéfiques au niveau cérébral, notamment via l’augmentation de facteurs neurotrophiques (facteur neurotrophique dérivé du cerveau, BDNF, et IGF-1). METHODOLOGIE. Chez 95 adultes DT1, des régressions multiples ascendantes ont été réalisées pour estimer les liens entre les performances à une batterie de tests cognitifs et le niveau habituel d’AP et de sédentarité (questionnaires IPAQ et MAQ) en tenant compte des concentrations sériques de BDNF et d’IGF-1 total (prélèvement sanguin) et des facteurs classiques pouvant influencer les fonctions cognitives (démographiques : âge, sexe, IMC, niveau d’éducation ; liés au DT1 : mode d’administration de l’insuline, glycémie du moment, HbA1c, nombre d’épisodes hypoglycémiques sévères durant la vie, âge du diagnostic du DT1, durée du diabète, complications micro/macrovasculaires). RESULTATS. Le niveau d’AP prédisait positivement la flexibilité mentale (performance au TMT B-A: B– 0,05 ; SE(B) 0,03 ; P=0.05 pour le MAQ, MET-h/sem et B– 0,001 ; SE(B) 0,00 ; P=0.018 pour l’IPAQ, MET-min/sem) et ce indépendamment des niveaux de sédentarité, de BDNF et d’IGF-1.
Le niveau d’AP n’influençait pas les autres domaines cognitifs évalués (i.e., la vitesse de traitement et la recherche visuo-spatiale avec le TMT-A, la résistance aux interférences avec le Stroop, la mémoire spatiale avec le SMT, la mémoire de travail avec le OPSPAN). Les autres facteurs qui influençaient la plupart des domaines cognitifs étaient l’âge, le niveau d’éducation, le nombre d’épisodes hypoglycémiques sévères, et les complications macrovasculaires. CONCLUSION. L’association entre le niveau d’AP et la flexibilité mentale chez les adultes DT1 souligne l’importance de mettre en place des programmes d’AP, en vue de préserver les fonctions exécutives au long terme.