Penser les classes sociales à partir des marges de l’emploi
Résumé
Comment penser les classes sociales quand la relation salariale se déformalise, que les marchés du travail se fragmentent et que les organisations politiques et syndicales qui gravitaient autour se fragilisent ? Si le sentiment d’appartenance à une classe sociale a
sans doute fléchi parmi les populations au bas de l’échelle sociale, peut-on penser encore, pour reprendre l’expression de Robert Castel, une « société de semblables » ? Et surtout, peut-on le faire sans passer par les catégories binaires propres à la société salariale (inclus-exclus, centre-marges, actifs-inactifs...) qui condamnent des franges entières de la population à une position de subalternité ? Quelle réponse peut être donnée à ces questions si l’on se place
du point de vue de ceux et celles qui se situent aux marges de l’emploi ?