Des effondrements et des territoires : cycles communs, vécus singuliers
Résumé
Sous l’effondrement au singulier se regroupent en fait, comme nous l’avons déjà mentionné dans cet ouvrage, des effondrements pluriels, dans leurs modalités ou leurs époques, mais également dans leurs inscriptions spatiales, auxquelles cette partie sera consacrée. Interroger la dimension spatiale de l’effondrement revêt plusieurs dimensions.
Premièrement, elle peut tenir à la façon dont les individus et les groupes, dans des espaces différents, « font avec » l’effondrement en cours – clairement lié au mode capitaliste d’exploitation du monde – voire tentent de s’y opposer comme c’est le cas dans certains quartiers métropolitains français (cf. chapitre 8) ou dans des zones subissant l’extraction minière en Argentine, décrites dans le chapitre 10, où le « local » met d’ailleurs aux prises des groupes aux intérêts contradictoires et les usagers des aquifères subissent une détérioration silencieuse de leur milieu de vie.