CONDAMNÉES AU MARIAGE – Repenser le pouvoir féminin des princesses espagnoles au tournant du XVIe siècle
Résumé
In the collective imagination, the figure of the princess has always been the subject of a certain infatuation with their marriage - which determines their happy or unhappy ending - and which very often constitutes the high point of their existence. Today, the study of these figures is largely based on deconstructing the golden or black legends associated with them. In this context, the Spanish princesses represent a particularly rich field of research, as they were the victims of numerous, often negative, preconceptions. This article will present the tools needed to better understand the issues surrounding their wedding celebrations. Indeed, it is by re-reading their destiny and the gendered roles imposed on them, while comparing their respective lives, that it is possible to rethink well-known events such as the scandalous royal 'divorce' of Catherine of Aragon in 1532, and the 'madness' of Joanna of Castile, mother of Charles V.
Dans l’imaginaire collectif, la figure de la princesse a toujours fait l’objet d’un certain engouement avec leur mariage – qui conditionne leur fin heureuse ou malheureuse- et qui bien souvent constitue le moment culminant de leur existence. Aujourd’hui, l’étude de ces figures repose en grande partie sur un travail de déconstruction des légendes dorées ou noires qui leur sont associées. Dans ce cadre, les princesses espagnoles représentent un champ de recherche particulièrement riche car elles furent victimes de nombreux a priori souvent négatifs. Cet article présentera les outils permettant de mieux comprendre les enjeux qui se jouent pour elles à l’heure de célébrer leurs noces. En effet, c’est en relisant leur destin et les rôles genrés qui leur étaient imposés, tout en comparant leur vie respective, qu’il est alors possible de repenser des évènements bien connus comme le scandaleux « divorce » royal de Catherine d’Aragon, en 1532, et la « folie » de Jeanne de Castille, mère de Charles Quint.