La Levant Company, un pont entre l'Angleterre et l'Empire ottoman
Résumé
The memory of the East India Company, the British Empire's flagship chartered trading company, has obscured its older sister, the Levant Company. Nevertheless, the latter is one of the pioneers in the establishment of modern commercial legislation within the Kingdom of England. To demonstrate this point, it is necessary to return to the origin of the mercantile structure. Founded by a 1592 charter from Queen Elizabeth I, the Levant Company has a commercial monopoly over the entire eastern Mediterranean, although it is mainly established in the Levant, Anatolia and Morea. In order to manage this distant trade, the company is given the ability to self-regulate, and control its own members. In addition, she has diplomatic skills. The Levant Company serves as a diplomatic and commercial link between the Ottoman Empire and England. This will give the company both an important resonance with the English monarch, but also a certain freedom in the management of business in the East. English diplomacy in the region will partly depend on its goodwill, because it is up to it to pay the costs (the salary and expenses of the ambassador, the salary and expenses of the consuls).
Le souvenir de la East India Company, compagnie commerciale à charte phare de l’Empire Britannique a occulté sa sœur aînée, la Levant Company. Néanmoins, cette dernière est l’une des pionnières dans l’établissement de la législation commerciale moderne au sein du Royaume d’Angleterre. Pour démontrer ce point, il convient de revenir à l’origine de la structure mercantile. Fondée par une charte de 1592 de la reine Elizabeth Ire, la Levant Company dispose d’un monopole commercial sur toute la méditerranée orientale, même si elle est surtout implantée au Levant, en Anatolie et en Morée. Afin de gérer ce commerce lointain, la compagnie reçoit une capacité à s’auto-réguler, et à contrôler ses propres membres. De plus, elle dispose d'une compétence diplomatique. La Levant Company sert de lien diplomatique et commercial entre l’Empire ottoman et l’Angleterre. Ce qui donnera à la compagnie une résonance à la fois importante auprès du monarque anglais, mais également, une certaine liberté dans la gestion des affaires en Orient. La diplomatie anglaise dans la région dépendra en partie de son bon vouloir, car c’est à elle d’en payer les frais (le salaire et les dépenses de l’ambassadeur, le salaire et les dépenses des consuls).