En 2019, 86 responsables issus de l’aile gauche de l'UNEF annoncent leur départ du syndicat et dénoncent sa structuration en tendances. Mettant l’accent sur les enjeux de pouvoir internes à l’organisation, les tendances écarteraient les membres des luttes syndicales à mener en commun. Les rapports de force internes à l’organisation sont officialisés et figés dans le temps par les congrès nationaux, souvent perçus par les militants comme très violents. C’est en plaçant la focale sur le congrès local de Lille de 2009, où s’est jouée une bataille importante entre les tendances au sein de l’UNEF, que nous voulons aborder la question de leur construction politique et sociale, mais aussi analyser les rapports entre les individus et les trajectoires militantes qui en découlent.