Slow and Steady Wins the Race; Lessons Learned from a Psychological Intervention in Cancer Care: The Importance of Conducting a Pilot and/or Feasibility Study in Complex Interventions
Rien ne sert de courir, il faut partir à point ; Leçons apprises d’une intervention psychologique en oncologie : de l’importance de conduire des études pilotes et/ou de faisabilité dans les interventions complexes
Résumé
This article chronicles a failed research project. We designed and carried out a psychological intervention aimed at increasing esogastric and lung cancer patients’ emotional competencies after treatments. We present the final protocol of the study, a randomized controlled trial in a public hospital, and describe the difficulties encountered and our subsequent reflections, to provide researchers and clinicians with advice for the implementation of such interventions. Firstly, the role of psychology, emotions, and emotional competencies, is still underacknowledged in cancer care. Pedagogical efforts must be made to convince both physicians and patients of the importance of those elements. Secondly and consequently, even distressed patients sure to benefit from such an intervention, do not take it up. In particular, male patients often declined the intervention due to gender stereotypes, and as such creativity is needed to present such interventions in a motivating way for patients. Finally, and most importantly, even if there is a good rationale for a psychological intervention and all favorable conditions are present, it is essential to first conduct a feasibility/pilot study. Indeed, even the most thorough preparation is no guarantee of anticipating all issues due to important gaps between theory and practice.
Cet article retrace l’histoire d’un projet de recherche qui a échoué. Nous avons conçu et implémenté une intervention psychologique visant à augmenter les compétences émotionnelles des patient·e·s atteint·e·s de cancer œsogastrique ou de cancer du poumon, après leurs traitements. L’étude était un essai contrôlé randomisé dans un hôpital public. Nous présentons le protocole final de l’étude, décrivons les difficultés rencontrées et nos réflexions à ce sujet, afin de transmettre notre expérience et les messages clefs qui vont avec aux chercheur·e·s et clinicien·ne·s pour la mise en œuvre de telles interventions. Tout d’abord, le rôle de la psychologie, des émotions et des compétences émotionnelles est encore largement sous-estimé en oncologie. Des efforts pédagogiques doivent être faits pour convaincre médecin·e·s et patient·e·s de l’importance de ces éléments. Deuxièmement, même les patient·e·s en détresse qui bénéficieraient d’une telle intervention ne la suivent pas, en particulier les hommes en raison de stéréotypes de genre. Il faut faire preuve de créativité pour présenter de telles interventions de manière motivante pour les patient·e·s. Enfin, le message le plus important est que même si on a un très bon rationnel pour une intervention psychologique et que toutes les conditions favorables sont réunies, il est essentiel de mener une étude de faisabilité/ pilote d’abord. En effet, même avec la préparation la plus minutieuse, on ne peut pas anticiper tous les obstacles car il existe un gap bien réel entre la théorie et la pratique.
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