Security, discipline, resistance: deciphering prison scrutiny styles in France
Résumé
Unless prisons assume a social function of pure neutralization, they generally present themselves also as institutions dedicated to prisoner correction and normalization. This disciplinary intention is intrinsically linked to the specific actions of the professionals employed in them: psychologists, criminologists, educators, probation officers and others. The action of these professionals take shape in a security-based framework which, for its part, embodies neutralization objectives, and which, through surveillance and the grid of prison space, aims to reduce internal disorder and foil escape attempts. Depending on the historical time, national contexts, and even the target population within an individual prison system, this security-based framework can be more or less totalitarian, more or less technological and more or less constrained by requirements to respect the prisoners’ rights.
À moins que les prisons ne s’assument comme de purs instruments de neutralisation, elles se présentent généralement aussi comme des institutions dédiées à la correction et la normalisation des détenus (Foucault, 1975) ; cette volonté disciplinaire est inséparable de l'action spécifique de professionnels : psychologues, criminologues, éducateurs, agents de probation, etc. L’action de ces professionnels prend forme dans un cadre sécuritaire qui incarne, lui, les objectifs de neutralisation, et qui, à travers la surveillance et le quadrillage des espaces en détention, vise à réduire les désordres internes et empêcher les évasions (voir par exemple Sykes, 1957, ou Martin, Chantraine, Eds, 2018). Selon les époques, les contextes nationaux – et, à l’intérieur d’un système pénitentiaire donné, selon les publics visés – ce cadre sécuritaire est plus ou moins totalitaire, plus ou moins technologique et plus ou moins limité par l'exigence du respect des droits des détenus.
Domaines
Sociologie
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)