Le Japon prémoderne : une société de statuts. Réflexions sur quatre décennies de débats - Université de Lille
Traduction Année : 2017

Le Japon prémoderne : une société de statuts. Réflexions sur quatre décennies de débats

Tôru Morishita
  • Fonction : Auteur
Guillaume Carré

Résumé

The conceptions of the society of orders under the rule of the Tokugawa shogunate have long been dominated by the quadripartite division between warriors, peasants, craftsmen and merchants, an unequal and hierarchical representation derived from Chinese thought. Until recently, those social statuses were seen primarily as instruments of power and coercion, forged by the warrior regime to establish its domination and exploit groups subject to specific forms of service. However, from the 1980s, historians have increasingly emphasized the importance of the role played by the populations and social groups themselves in the emergence and affirmation of the social status to which they were identified. Focus was also placed on the intimate relationship between status and property rights. By reviewing the debates between Japanese historians on this issue since the 1970s, the article follows the evolution of this very notion of “status” (mibun) in a Japanese historiography for which reflection on social nomenclatures and about the ways of incorporation of people into the public space, have until recently continued to feed academic debates as rich as vivid.
Les conceptions de la société d’ordres sous le shogounat des Tokugawa ont longtemps été dominées par la quadripartition entre guerriers / paysans / artisans / marchands, une représentation inégalitaire et hiérarchisée issue de la pensée chinoise. Jusqu’à une période récente, ces statuts sociaux étaient considérés surtout comme des instruments de pouvoir et de coercition, forgés par le régime guerrier pour établir sa domination et exploiter les groupes assujettis à des formes spécifiques de service. Cependant, à partir des années 1980, des historiens ont de plus en plus insisté sur l’importance du rôle joué par les populations et les groupes sociaux eux-mêmes, dans l’apparition et l’affirmation des statuts sociaux auxquels ils étaient identifiés. L’accent a été mis aussi sur lien intime entre statut et droits de propriété. En revenant sur les débats entre historiens japonais à propos de cette question des statuts sociaux depuis les années 1970, l’article suit l’évolution de cette notion même de « statut » (mibun) dans une historiographie où la réflexion sur les nomenclatures sociales et les modes d’incorporation dans l’espace public ont continué jusque récemment à alimenter des débats aussi riches qu’animés.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04356103 , version 1 (20-12-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04356103 , version 1

Citer

Yannick Bardy, Tôru Morishita, Guillaume Carré. Le Japon prémoderne : une société de statuts. Réflexions sur quatre décennies de débats. 2017. ⟨hal-04356103⟩

Collections

CECILLE UNIV-LILLE
16 Consultations
0 Téléchargements

Partager

More