Les progrès dans la prise en charge des patients atteints de cancer ont fait émerger de nouveaux besoins dépassant régulièrement le cadre de la médecine conventionnelle. L’oncologie intégrative permet aux patients, parallèlement à la prise en charge spécifique, d’accéder aux thérapies complémentaires. Le but est, dans ce contexte, d’améliorer la qualité de vie, le devenir et d’aider les patients à devenir acteurs, avant, pendant et après le traitement de leur cancer. Dans le cadre de la prise en charge du cancer du sein, il existe depuis quelques années des recommandations internationales en faveur de l’utilisation des thérapies complémentaires, surtout celles du corps et de l’esprit, comme soins efficaces. Pouvoir référer les patients atteints de toutes tumeurs vers les thérapies complémentaires, par le biais d’une procédure structurée qui soit intégrée au parcours de soin, améliorerait la prise en charge globale et la qualité de vie pendant la chimiothérapie. Une meilleure communication de l’oncologue autour des thérapies complémentaires pourrait améliorer positivement la relation entre le médecin et le patient, et permettrait de réduire le choix de pratiques pouvant être à risque, tout en améliorant l’observance du traitement conventionnel. Nous rapportons dans ce contexte l’ouverture d’une consultation d’oncologie intégrative au sein d’un centre de lutte contre le cancer (CLCC), détaillant le mode opératoire de la consultation, les patients et leurs attentes, ainsi que les propositions qui leur sont faites. Il s’agit d’un type de consultation peu développé en France qui va faire l’objet d’études dans le champ des sciences humaines et sociales.