Recommandations pour la pratique clinique Nice/Saint-Paul-de-Vence 2022–2023 : Prise en charge du cancer du col de l'utérus avancé
Résumé
The prognosis of cervical cancer remained pejorative until recently, first-line treatment consisting of
platinum-based chemotherapy, associated with bevacizumab whenever possible, without any other
therapeutic innovation for several years. However in 2022, immunotherapy appeared in the therapeutic landscape. Pembrolizumab can now be prescribed, thanks to the early access status granted
by the HAS in September 2022, in patients with PD-L1 positive tumors. In parallel, bevacizumab
generic is now reimbursed, allowing its association with chemotherapy on top of pembrolizumab,
if indicated. For patient relapsing after platinium salts, and who never received immunotherapy,
cemiplimab could be delivered and reimboursed since spring 2023, whatever could be PD-L1 status.
Pretherapeutic work-up includes imaging combining MRI and PET/CT or CT of the chest, abdomen
and pelvis, as well as evaluation of PD-L1 status on tumor and immune cells to define the CPS
score that will determine eligibility to pembrolizumab treatment (CPS > 1). Possibilities of locoregional treatment depend on individual situations and are discussed on a case-by-case basis in
multidisciplinary meetings. Early supportive care is always recommended and inclusion in clinical trials must be systematically considered
Le pronostic du cancer du col utérin au stade avancé est resté globalement péjoratif jusqu’à une
date récente, le traitement de première ligne reposant uniquement sur une chimiothérapie à base
de sels de platine, associée au bévacizumab lorsque cela était possible, sans autre innovation
thérapeutique pendant de longues années. Mais en 2022, l’immunothérapie a fait son apparition
dans la stratégie. Le pembrolizumab peut être actuellement prescrit dans le contexte d’un accès
précoce, octroyé par la HAS en septembre 2022 chez les patientes ayant une tumeur exprimant
PD-L1. En parallèle, le générique du bévacizumab a obtenu un remboursement permettant ainsi
de l’associer à la chimiothérapie en plus du pembrolizumab si indication. Pour les patientes en
rechute après un sel de platine et n’ayant pas bénéficié d’immunothérapie, le cemiplimab est
remboursé depuis le deuxième trimestre 2023 quel que soit le statut PD-L1.
Le bilan préthérapeutique comporte une imagerie adaptée avec imagerie par résonance magnétique (IRM) et TEP-scanner ou scanner thoraco-abdomino-pelvien, ainsi qu’une évaluation du
statut PD-L1 sur les cellules tumorales et sur les cellules immunitaires afin de définir le score Combined Positive Score (CPS) qui déterminera l’éligibilité au traitement par pembrolizumab (CPS > 1).
Les possibilités de traitement locorégional dépendent des situations individuelles et sont discutées
au cas par cas en réunion de concertation multidisciplinaire. Enfin des soins de support précoces sont
toujours recommandés et l’inclusion dans un essai clinique doit être systématiquement proposée.