Cet article explore les correspondances entre l’écriture du cinéma et l’écriture de la pensée chez le réalisateur belge Charles Dekeukeleire à travers une analyse croisée de la structure de ses carnets de notes personnelles (1931-1962) et de ses discours sur le montage cinématographique. Aux limites du film, les carnets s’apparentent à une mise en pratique conceptuelle des théories du cinéaste, faisant entrevoir une réécriture de l’espace et du temps à mi-chemin entre cinéma et mémoire.